H. Nassira

Le rideau tombera ce jeudi sur la 12ème édition du Festival d’Oran du film arabe, avec une cérémonie de clôture et un hommage aux œuvres en lice pour les Wihr d’Or et d’Argent. Une semaine de projections, de débats et d’ateliers de formation a marqué cet événement avec la présentation en avant-première de certaines œuvres et la projection de 60 films, dont 11 longs métrages, 14 courts métrages et 10 longs documentaires d’Oran.

Les Wihr d’Oran et d’Argent pour les meilleures œuvres

Le Festival du film arabe restera intimement lié avec Oran, la capitale de l’ouest du pays qui a accueilli le 7ème art, ses vedettes et ses artistes arabes. Le FIOFA, à travers cette 12ème édition et au formidable travail du staff organisationnel du festival, veut relever les défis et renaître, après une éclipse de six ans et ce, dans un contexte international difficile pour les pays arabes. De sa profondeur, le FIOFA a apporté une dimension internationale qui défend des causes justes et se veut être un message de paix. C’est ainsi que le cinéma palestinien à travers 22 réalisateurs, a décrit la réalité et des séquelles du génocide qui se perpétue à ciel ouvert. 22 jeunes cinéastes se sont unis pour être des porte-voix des enfants de Ghaza. Le cinéma irakien, en particulier, s’est illustré par un retour sur scène remarquable, présentant des œuvres d’un réalisme cru sur les affres de la situation d’après-guerre. Le directeur de communication du festival, Hmida Layachi a déclaré à Cap DZ, que le festival « se poursuivra à travers la création d’un bureau représentatif à Alger et à Oran. Une revue mensuelle, « Cinemana », sera également publiée, après le Festival. » Selon Layachi « ce magazine sera une sorte de tribune du 7ème art pour les futurs festivals.»

Le festival relancera un 7eme art fort en Algérie

Le but du festival, selon le directeur de la communication, est de créer un nouveau public cinéphile et rompre avec ce qui existait avant. Hmida Layachi soulignera également que le FIOFA établit et préserve l’identité algérienne à travers la parole et les cultures. Raison pour laquelle, ajoute-il, les publics arabes et étrangers étaient en première ligne : « Nous ne faisons pas du cinéma pour le cinéma mais pour réussir en traitant les causes justes, dont la question palestinienne. Le cinéma a pris la défense contre les injustices, les dénis des droits dont souffre tout un peuple. Tout au long du festival, nous avons essayé d’exporter notre héritage arabe sans complexe et nous allons mettre l’accent sur le sérieux, l’objectivité et l’ouverture à de nouveaux visages.” Le Festival d’Oran, qui prendra fin ce jeudi, a présenté son message, en grande partie, sur des questions justes, ainsi que sur le renouveau de l’art cinématographique en Algérie. Il s’agit pour ses initiateurs de perpétuer une tradition de la mémoire d’Oran. Cette édition a été singulière tant elle incarne un nouvel esprit d’espoir et le désir arabe de paix. »

Les dernières projections

« Tahya ya didou » de Mohamed Zinat est une œuvre de 81 minutes. Ce film est à la fois documentaire et long-métrage de fiction. Il peut être décrit aussi comme un film d’images et de scènes fictives, en hommage à la ville d’Alger, dont son APC a été à l’origine du projet.
Au cours de rencontres et d’itinérances aléatoires, Simon et son épouse, deux touristes français, découvrent la ville d’Alger. « Tahya ya didou » est le seul film du cinéaste Mohamed Zinet. La salle Es-Saâda a également accueilli le dernier travail en compétition officielle dans la section documentaire. Le documentaire « Rassef Beyrouth » de la réalisatrice libanaise Farah Hachim. Beyrouth, murmure son histoire dans un message de Farah à son défunt ami journaliste, Issam Abdellah, dont le meurtre a marqué le début d’un front de guerre contre l’entité sioniste le 13 octobre 2023.Le documentaire retrace ainsi les souffrances de Beyrouth et celles d’El Qods, en son absence. La réalisatrice est une journaliste libano-koweïtienne dont le travail se concentre sur les questions du monde arabe.