Meriem B
Dans un contexte où la sauvegarde de l’identité nationale et la transmission de l’héritage historique deviennent des enjeux cruciaux, le laboratoire Sigma, dirigé par Dr Raïs Ali Ibtissem de la faculté des sciences humaines et sciences islamiques a organisé une conférence, récemment, à l’Université d’Oran1. Cette rencontre a réuni des chercheurs, des professionnels des médias et des étudiants, pour célébrer la reprise de la souveraineté nationale sur les sièges de la radio et de la télévision nationale (28 octobre 1962), un symbole fort de la libération du pays.
Les médias : un vecteur de mémoire collective
Lors de cette conférence, Dr Raïs Ali Ibtissem a rappelé que les médias ne sont pas seulement des relais d’information, mais aussi des piliers de la transmission de l’histoire et de l’identité nationale. « Les médias jouent un rôle fondamental dans le renforcement de l’identité nationale. En célébrant les moments marquants de notre passé, nous ancrons dans la mémoire collective les valeurs et les luttes qui ont forgé notre pays », a-t-elle déclaré. Elle a également souligné la responsabilité des institutions et des médias dans la préservation de la stabilité sociale, étroitement liée au maintien des valeurs culturelles et historiques.
Un programme riche et une réflexion collective
La conférence a été jalonnée de plusieurs interventions marquantes. Le professeur Belhadj Mohamed a débuté avec une rétrospective sur l’évolution de la radio algérienne, depuis les années de clandestinité durant la guerre de libération nationale, jusqu’à sa souveraineté retrouvée.
Ghouti Chakroun, journaliste à la retraite, enseignant et chercheur, a enchaîné avec une analyse du rôle de la chanson bédouine, mettant en lumière son importance en tant que support de la mémoire populaire et du patrimoine culturel. L’animatrice Soumia Bacha a clôturé les présentations en explorant l’impact des technologies numériques sur la radiodiffusion, révélant comment l’ère numérique transforme le rôle des médias dans la société.
Engager les nouvelles générations à travers l’histoire
La conférence a pris fin avec un débat enrichissant avec les participants, appelant à une plus grande implication des jeunes dans la préservation de leur patrimoine culturel. L’audience a formulé plusieurs recommandations, insistant sur la nécessité pour les médias de s’engager activement dans la commémoration des phases clés de l’histoire nationale. Cette démarche est perçue comme un moyen de transmettre aux jeunes générations un sentiment d’appartenance et de fierté, et de pérenniser l’héritage culturel algérien dans un monde en constante évolution. Cet événement, au-delà de sa dimension commémorative, a mis en lumière le rôle indispensable des médias dans la continuité de l’identité nationale et dans la protection de la mémoire collective.