Djamila M
Le Dr. Abbassa Djillali, professeur à l’université d’Oran 1, a déploré le fait que la Révolution du 1er novembre 1954 « malgré sa grandeur » n’a pas fait l’objet d’une meilleure exploitation en matière de recherches comme il a fait état de ses doutes sur la véracité des archives que l’Etat français entend restituer à l‘Algérie. Dans une déclaration à Cap DZ, à l’occasion de la commémoration du 70ème anniversaire de la glorieuse Révolution du 1er novembre 54, l’universitaire s’est dit étonné qu’en dépit de la grandeur de la révolution de libération, « l’une des plus grandes de l’histoire contemporaine mondiale, nous ne lui avons pas donné, à ce jour, la dimension historique qu’elle mérite et a été mal exploitée.» Notre interlocuteur a relevé que très peu d’écrits a été entrepris par les chercheurs algériens en ce concerne l’histoire de la Révolution et la lutte de la nation algérienne. Pour lui, la révolution demeure encore en quête d’une identité. « Une carence symptomatique d’un défaut identitaire. Ayant été soumise, durant plus de 130 année, à une colonisation de peuplement, le pays se retrouvait dès son indépendance, en 1962, face à ce défi d’écrire son histoire. L’enjeu était de taille et l’est toujours, dans la mesure où la matière, en l’occurrence les sources disponibles sont celles du colonisateur », a-t-il estimé. Dans le même sens, notre interlocuteur rappellera que l’Etat algérien a fourni toutes les possibilités et moyens aux chercheurs, y compris en créant une station de télévision dédiée à la préservation de la mémoire. Tandis qu’un ministère créé à cet effet, œuvre à recueillir des témoignages sur la révolution nationale, en recensant les lieux et sites qui témoignent de la férocité de cette lutte armée.
« Toutes les conditions sont aujourd’hui offertes pour élargir et approfondir la recherche sur la révolution nationale. Il est du devoir des enseignants de guider leurs étudiants à s’investir dans la recherche et l’exploitation des ressources disponibles» a-t-il préconisé.