Meriem B

À l’occasion du 70e anniversaire du déclenchement de la Révolution du 1er Novembre 1954, la pièce “Après la lumière”, écrite et mise en scène par Yahia Benhamou, s’impose comme un hommage poignant aux sacrifices du peuple algérien. Portée par des artistes talentueux, cette œuvre vise à raviver la mémoire historique et à encourager la relève artistique. Dans cet article, nous partageons les réflexions des principaux comédiens qui soulignent l’importance de cette œuvre théâtral.

Malika Youcef (comédienne) : « Honorer l’histoire algérienne et encourager la relève artistique »

La comédienne Malika Youcef a précisé à Cap Dz que la pièce “Après la lumière” est « une fresque épique », rassemblant une troupe de quinze artistes, dont des étudiants et des lycéens. « Nous avons intégré de jeunes talents, certains récemment formés, et d’autres expérimentés, pour bâtir une troupe capable de porter des œuvres fortes », a-t-elle confié. Sous la direction du metteur en scène Yahya Benhamou, la pièce revisite des périodes marquantes de l’histoire nationale, évoquant les sacrifices et les luttes qui ont jalonné le chemin vers l’indépendance. Pour notre interlocutrice, l’implication des jeunes dans ce projet est essentielle : « Nous leur faisons confiance, nous les encourageons, et ils savent que nous sommes là pour les soutenir. Ils apportent une fraîcheur et une énergie nouvelle au théâtre, et nous apprenons également d’eux. » Elle appelle également les artistes confirmés à renforcer les liens entre les générations, estimant que cette transmission est vitale pour préserver l’héritage culturel et historique du pays. Pour elle, « cette œuvre théâtrale vise également à rappeler aux jeunes générations, souvent tournées vers les réseaux sociaux, l’importance de connaître et de transmettre l’histoire de leur pays. » La pièce porte ainsi un message d’unité et de mémoire, cherchant à sensibiliser le public aux sacrifices qui ont permis la paix actuelle.

Saïd Agachi (comédien) : « Honorer l’histoire à travers le théâtre »

« Dans la pièce « Après la lumière », j’ai interprété trois rôles différents. C’est une œuvre qui va droit au cœur en ravivant des moments douloureux de notre histoire.
Peu connaissent réellement ces sacrifices, et cette production nous offre l’opportunité de les faire revivre. « Après la lumière » est une œuvre poignante qui retrace des moments forts de notre histoire, des sacrifices qui ont été consentis et peu de personnes connaissent réellement ces étapes et ces sacrifices. Travailler aux côtés de Zineb Ben Houboub et de toute la troupe est une fierté immense. Nous espérons que notre passion et notre énergie sur scène toucheront le public, qu’il ressentira la profondeur de notre message et l’hommage que nous rendons à ceux qui se sont sacrifiés. »

Amine Bouhania (comédien) : “Incarner les ombres de l’histoire pour éclairer la mémoire collective”

« Je suis membre du laboratoire de formation Abdelkader Miloud et comédien distribué dans la pièce « Après la lumière » pour incarner un rôle sombre, celui d’un personnage représentant les exactions de l’occupation française en Algérie.
Pour moi, ce rôle est un défi et une responsabilité, car ce personnage rappelle des tragédies souvent méconnues, notamment celles de l’attentat à la voiture piégée perpétré par l’OAS le 28 février 1962 à la Place Tahtaha, à Médina Djedida. Travailler avec cette troupe m’a permis de plonger dans notre passé et d’approfondir ma connaissance de notre histoire. J’espère que cette pièce contribuera à raviver ces vérités auprès du public. »