Wassila. B
Le gouvernement veut augmenter le nombre de sociétés cotées en bourse, afin de donner un nouvel élan à la place financière d’Alger. L’octroi prévu de l’agrément d’intermédiaire en opérations de Bourse aux compagnies d’assurances vise à redynamiser la Bourse d’Alger, qui contribue au financement de l’économie. Les compagnies d’assurances algériennes seront bientôt autorisées à exercer l’activité d’intermédiaire en Bourse, a annoncé le président de la Commission nationale d’organisation et de surveillance des opérations de Bourse (Cosob), Youcef Bouzenada. « La Commission a formulé une proposition au ministère des Finances, d’introduire de nouvelles dispositions dans le cadre d’un avant-projet de loi portant sur le marché financier, pour permettre aux compagnies d’assurance d’avoir la possibilité d’obtenir l’agrément d’intermédiaire en opérations de Bourse (IOB) aux côtés des banques et des sociétés créées à cet effet », a-t-il affirmé. M. Bouzenada a expliqué dans ce cadre que les compagnies d’assurance « disposent d’énormes capacités qui les qualifient pour ce rôle essentiel dans la mobilisation de l’épargne et le financement de l’économie nationale ». En Algérie, l’agrément d’intermédiaire en opérations de Bourse permet notamment l’exercice des activités de conseil en placement de valeurs mobilières, de gestion individuelle de portefeuilles d’organismes de placement collectif en valeurs mobilières et de produits financiers ; la négociation pour le propre compte de l’intermédiaire ainsi que le conseil en matière de structure de capital, de fusion et de rachat d’entreprises. La Cosob a été chargée par le ministère des Finances d’élaborer un projet de loi régissant le marché financier pour tenter de dynamiser la Bourse d’Alger, qui veut jouer un rôle important dans le financement de l’économie. Cette place boursière créée en 1997 ne compte que six entreprises cotées (Crédit Populaire d’Algérie, Alliance Assurances, Biopharm, El Aurassi, Saïdal et AOM Invest) pour une capitalisation totale de 532 milliards de dinars (3,98 milliards de dollars).
La Bourse d’Alger a vu sa capitalisation se multiplier par sept, après l’admission à la cote des titres de la banque publique Crédit Populaire d’Algérie (CPA). La plus importante introduction en bourse (IPO) de l’histoire du marché boursier créé en 1997 a permis au CPA de lever 112 milliards de dinars. L’introduction officielle des titres qui avaient été mis en vente au public sur le compartiment principal du marché a porté la capitalisation boursière totale à 532 milliards de dinars contre 72 milliards de dinars auparavant. Les investisseurs particuliers ont acheté près de 70 % des 49 millions d’actions CPA mises en vente à un prix unitaire de 2300 dinars, selon la Commission d’organisation et de surveillance des opérations de Bourse (COSOB). La Bourse d’Alger s’apprête à créer un marché d’échange d’actions et de financement de start-up conformément à la nouvelle politique économique du pays visant à soutenir l’implantation et le développement de telles entreprises.