Wassila. B

La presse internationale multiplie les révélations sur les scandales du Roi du Maroc. Le magazine français Marianne décrit le Roi Mohammed VI comme un affairiste sans scrupules qui « a fait de ses sujets ses clients ». La holding royale, écrit le magazine français sur la base de nouveaux témoignages de proches du palais royal de Rabat, « a raflé toutes les entreprises puissantes du pays au point de créer un monopole peu entraînant pour l’économie marocaine ». Selon le même journal, la fortune du roi Mohammed VI serait bien plus consistante que les 6 milliards d’euros que lui attribuait le magazine américain Forbes en 2015. Une fortune qui « s’abreuve à d’innombrables sources » au moment où, est-il écrit dans l’article, 63 % des Marocains déclarent qu’ils « manquaient de nourriture avant la fin de chaque mois ». Les scandales financiers du roi, comme toute l’économie marocaine, sont gérées par Mounir Majidi, l’autre « vrai » conseiller royal avec Fouad Ali El Hima. Ce dernier s’occupe de la sécurité et des affaires étrangères et Majidi de tout ce qui est finances et économie. Le roi Mohammed VI ne converse pas ses deux principaux conseillers, mais il leur donne des ordres, souligne le magazine. Après s’être entretenu avec plusieurs de ses proches, Marianne tire la conclusion que Mohamed VI « est un mortel comme un autre, fier de son pouvoir sans limite » et il « n’a rien à voir avec la bonhomie qu’on lui prête ». Le magazine français Marianne fait de nouvelles révélations sur Mohamed VI Dans un article publié la semaine passée, Marianne avait rapporté des témoignages décrivant un roi coléreux, qui n’hésite pas à bastonner ses collaborateurs et qui est derrière la répression qui s’abat sur les opposants, les journalistes indépendants et les sujets qui réclament de meilleures conditions de vie. Les témoins de Marianne poursuivent leur description, loin d’être élogieuse. On y apprend que Hassan II a dit un jour de son fils qu’il est une « erreur chromosomique » à cause de son « penchant tellement prononcé pour l’alcool et la fête ». Mohammed VI traîne désormais la réputation de fêtard, de roi qui ne travaille pas. En 2022, il lui a été comptabilisé 200 jours de vacances passés loin de son royaume où il ne rentrait que « pour cibler ses derniers opposants politiques ou des journalistes récalcitrants ». Pendant les absences du roi, c’est tout le Maroc qui s’arrête, puisque Mohamed VI ne délègue rien de ses pouvoirs. Ainsi, des diplomates attendent plusieurs mois pour prendre leurs nouvelles fonctions alors que leurs affectations sont actées et des hôpitaux neufs restent fermés pendant des années parfois, attendant leur inauguration qui doit se faire par le roi en personne. Si le souverain s’absente tant, c’est surtout pour s’amuser et faire la fête. Marianne rappelle qu’il a pris dans son jet privé, pour son 38e anniversaire (en 2001) la star de la pop allemande Lou Bega, lui demandant en pleine nuit de lui chanter la chanson « Just a Gigolo ». Il révèle également qu’avec les trois pugilistes germano-marocains « au casier judiciaire fourni », les frères Azaitar qui sont devenus ses plus proches amis depuis 2018, « Mohamed VI ne travaille pas, dort peu ».