Meriem B

La transformation numérique, pilier de la modernisation des finances publiques, a été au centre d’un colloque international, organisé à l’Université d’Oran 2. Experts, universitaires et représentants gouvernementaux se sont réunis pour deux jours de discussions sur l’avenir numérique de la finance publique nationale et les défis à relever pour instaurer un modèle de gestion plus transparent et efficace. Dans un monde où les technologies de l’information transforment tous les secteurs, la numérisation des finances publiques est désormais une priorité pour les autorités du pays. Sous l’impulsion des directives de l’État, cette transformation vise non seulement à améliorer la gestion des ressources financières, mais aussi à lutter activement contre la corruption, à réduire l’économie parallèle et à moderniser les infrastructures de paiement, de fiscalité et de transactions commerciales. Lors de cette rencontre, le laboratoire de recherche « Orientations et défis des nouvelles politiques de développement en Algérie » a accueilli des intervenants de plusieurs pays comme la Chine, la Suisse, la Finlande et la France. Ceux-ci ont échangé sur les obstacles à la numérisation des finances publiques et les moyens d’en optimiser le déploiement. « La numérisation n’est plus une option mais une nécessité pour rendre la gestion des finances plus transparente, mieux contrôlée et plus inclusive », a souligné un participant.

L’impact sur la société et l’économie

La transition vers le numérique dans le secteur financier ne se limite pas à la modernisation administrative. Elle touche directement les citoyens, en facilitant l’accès aux services financiers grâce au paiement électronique, à la monnaie numérique et à l’expansion du commerce électronique. Ces avancées numériques participent également à l’élargissement de l’inclusion financière, rendant les services bancaires accessibles à une population plus large, notamment en intégrant des zones autrefois éloignées du système bancaire traditionnel. Le colloque a mis en lumière le rôle des technologies numériques dans la transparence et la sécurité économique. Le système de gestion numérique renforce la lutte contre le blanchiment d’argent et les pratiques de fraude, des enjeux de taille pour la stabilité économique de l’Algérie. Ce modèle repose sur une infrastructure numérique robuste, essentielle pour un suivi efficace et une gouvernance accrue de l’économie nationale.

Universités et recherche au service de la réforme

Un des messages forts de cette rencontre a été l’importance de la collaboration entre les institutions académiques et les pouvoirs publics. Impliquer les universités dans le processus de transformation numérique permet d’intégrer des solutions scientifiques et durables, adaptées aux réalités nationales. Les chercheurs et les étudiants sont en effet en première ligne pour concevoir des outils et des méthodologies innovants en matière de finance publique numérique. L’Algérie a déjà pris des mesures significatives pour moderniser son secteur financier.
Des réformes législatives, couvrant notamment les domaines de l’investissement, de la comptabilité et des marchés publics, encadrent cette transition vers un système financier numérique.
Cette approche stratégique, supervisée par les plus hautes autorités de l’État, fait de la numérisation un instrument central pour renforcer la transparence économique et la bonne gouvernance.
Au cours des discussions, les participants ont évoqué des réussites concrètes, comme l’essor récent du paiement par téléphone et l’adoption croissante de la monnaie numérique. Ce dynamisme traduit une volonté collective d’aller vers une économie plus digitalisée, un processus indispensable pour répondre aux défis de la mondialisation et aux exigences de développement durable.