H Nassira
Lors du Forum international d’échange culturel pour la paix dans les camps des réfugiés sahraouis, le Pr Mohamed Yazid Benadjmia, enseignant à l’université d’Oran 1 « Ahmed Ben Bella », a tenu à mettre en avant le courage et la force des positions de l’Algérie sur les questions d’émancipation et de justice, à travers son soutien indéfectible aux causes justes telles que les causes palestinienne et sahraouie, en tant que dernières colonies. L’orateur a souligné que notre glorieuse révolution nationale demeure un modèle d’émancipation pour les peuples opprimés à travers le monde. Un fait traduit également à travers le discours du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, adressé au Conseil de sécurité et de paix de l’Union Africaine, en affirmant que le conflit au Sahara occidental relève d’un droit naturel, immuable et imprescriptible. Le Dr. Benadjmia a déclaré à Cap Dz, en marge de l’évènement, que « sa participation à la délégation algérienne incluant plus de 30 personnalités importantes, dont des médecins, des professeurs, des notables, des hommes d’affaires, des étudiants et des militants représentant la Fondation internationale des ponts de paix, aux travaux de la 2ème édition du Forum international de solidarité pour l’échange culturel pour la paix dans les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf sous le slogan “Justice et liberté pour tous”, il avait pour thème la justice et la liberté pour tous dans la révolution de l’Emir Abdelkader.
L’Emir Abdelkader, un modèle de lutte pionnière
Selon le professeur Mohamed Yazid Benadjmia, le message de l’Algérie brille par sa clarté puisqu’il appelle à la solidarité, à la décolonisation et à la défense du principe de l’égalité de droits des peuples et de leur droit à disposer d’eux-mêmes. Il considère que l’Emir Abdelkader et son épopée demeurent, historiquement, une expérience de lutte exceptionnelle et pionnière dans la résistance aux colonisateurs, de l’édification du premier jalon de justice et de liberté incarné par son courage, son aura, sa patience et sa détermination à faire face aux crises. Ces dernières, a-t-il précisé, se sont produites au stade le plus complexe de l’histoire nationale après le début de la colonisation, en jetant les bases du fondement de l’Etat algérien moderne. Le représentant de la délégation algérienne a entamé son intervention par des écrits historiques qui ont clairement indiqué que pour les peuples du monde et notre continent africain, notre glorieuse révolution reste une école vivante et une voie d’émancipation à suivre, dans la lutte contre l’une des armées les plus puissantes au monde.
Toutes les études historiques considèrent la révolution nationale comme une expérience de lutte unique et distinguée pour recouvrir la liberté, l’indépendance et la justice. Grâce à ses dirigeants et à la bravoure des éléments de l’Armée de libération nationale (ALN) ainsi qu’à la détermination du peuple algérien à libérer sa patrie. « Notre glorieuse révolution perdura à travers les temps.
Elle constitue une véritable référence pour les peuples opprimés. La position de l’Algérie sera toujours favorable aux causes justes, à l’instar de les causes et sahraouie.
Cette dernière est considérée comme la dernière colonie de l’Afrique » a encore soutenu le professeur.
L’orateur évoquera longuement la stature de l’Emir Abdelkader, le qualifiant de figure de proue de l’histoire nationale, connue pour sa lutte contre le colonialisme français mais aussi pour ses valeurs humaines, notamment l’honneur, la justice et l’égalité. Des principes inspirés de sa profonde foi en l’Islam et de son engagement à respecter les principes du droit islamique qui prônent la justice et l’égalité entre les peuples, quelles que soient leurs origines ou leurs croyances. Sa justice dans les batailles et les négociations durant sa résistance contre le colonialisme français lui ont valu le respect et l’admiration des grands de ce monde, notamment par sa contribution à la protection des minorités chrétiennes après son exil à Damas. L’Emir avait pris sous son aile protectrice la minorité chrétienne de Syrie pendant les troubles d’un conflit sectaire, démontrant ainsi son engagement envers le principe d’égalité. Il est à rappeler que le Forum a été suivi par de nombreuses délégations de divers pays dont les USA, l’Allemagne, l’Autriche, la France et le Kenya ainsi que de nombreuses associations internationales d’aide humanitaire en Europe, en Amérique et en Afrique.
Le Forum international se poursuit aujourd’hui, jeudi. L’évènement international de solidarité aux camps de réfugiés sahraouis constitue aussi un point de rassemblement de nombreux amis et des solidaires avec la cause du Sahara Occidental et son peuple sahraoui.
Le Forum a été organisé par la République arabe sahraouie démocratique et représenté par le ministère de la culture de la wilaya de Smara et les camps sahraouis en coordination avec la Fondation internationale Ponts pour la paix et la Fondation américaine d’aide.
Signalons enfin que le peuple sahraoui avait accueilli plus de 13 éditions du Forum du dialogue religieux pour la paix dans les camps de réfugiés sahraouis, au cours desquelles de nouvelles solidarités avaient été acquises.