S.H
Hier matin, 19 familles vivant dans des immeubles contenant de l’amiante à El Barki, ont été relogées dans des habitations neuves, situés au site des 1.201 unités à Bir El Djir. Cette opération s’inscrit dans un plan global visant à éliminer les constructions en préfabriqué, reconnues pour leurs graves impacts sanitaires. Ces immeubles, datant de plusieurs décennies, étaient une source d’inquiétude majeure en raison des risques respiratoires et maladies chroniques associées à l’amiante. Bien que la problématique ait été soulevée depuis plus de 30 ans, ce relogement intervient tardivement, mettant ainsi fin à une longue période de souffrance et d’attente pour ces familles.
Une deuxième étape dans un plan ambitieux
Cette opération marque la deuxième étape d’un programme initié par la wilaya d’Oran pour éradiquer les constructions en préfabriqué. La première étape avait permis, en septembre dernier, le relogement de 20 familles de Maraval. Ces actions traduisent l’engagement des autorités locales à résoudre progressivement cette problématique et à améliorer le cadre de vie des habitants. La réussite de cette opération repose sur une coordination minutieuse entre plusieurs entités, notamment le chef de la daïra d’Oran, le secrétaire général de la commune, des représentants du service habitat et environnement du cabinet du wali ainsi que les services de sécurité. Les familles relogées ont exprimé leur joie et leur satisfaction face à ces nouveaux logements, qui leur offrent un environnement sain et sécurisé, loin des dangers liés à l’amiante.
Un appel à accélérer les relogements
Cependant, les habitants des autres immeubles en amiante espèrent voir leurs situations régularisées dans les plus brefs délais. La protection de la santé publique reste une priorité pour les autorités locales, qui ont déjà démontré leur volonté de dépasser l’héritage des constructions en préfabriqué. Cette démarche s’inscrit dans un effort plus large de transformation urbaine. La cité de « Batimat Taliane » à Haï Es-Seddikia, autrefois composé de constructions similaires, a déjà été démoli, et son terrain a été réhabilité en un espace vert accessible au public. Avec ces initiatives, Oran confirme sa détermination à offrir à ses citoyens des conditions de vie dignes, tout en éradiquant un héritage architectural aux conséquences sanitaires lourdes.