Wassila. B

La filière de la pêche mise sur des partenariats fructueux. Le ministère de la Pêche et des Productions halieutiques ambitionne de doubler la production halieutique d’ici à 2030. Au-delà des projets d’investissement prévus pour augmenter l’offre, les pouvoirs publics misent également sur la coopération avec des partenaires étrangers pour le renforcement des compétences des acteurs locaux. Le ministère en charge du secteur souhaite une collaboration avec la Nouvelle-Zélande dans le secteur de la pêche. Dans un communiqué publié sur son site, le ministère a révélé qu’une rencontre s’est tenue dans ce cadre, entre une délégation d’experts algériens et leurs homologues néo-zélandais, pour examiner les opportunités de coopération bénéfique aux deux pays. Les échanges ont porté sur trois axes prioritaires. Il s’agit notamment de la formation en pêche et en aquaculture, l’échange d’expérience pour la promotion des activités des coopératives ainsi qu’une meilleure organisation de la filière. Il est aussi prévu la coopération dans la recherche scientifique en vue de développer des techniques de pêche durables. Ce dernier aspect implique une collaboration entre le Centre national de recherche et de développement de la pêche et de l’aquaculture (CNRDPA) et des centres et des instituts de recherche néo-zélandais. Cette démarche vise à tirer parti de l’expertise néo-zélandaise dans le secteur de la pêche et de l’aquaculture, pour soutenir ses ambitions de croissance dans la production halieutique. D’après la FAO, la Nouvelle-Zélande est le principal fournisseur de produits halieutiques en Océanie, avec des captures de 400 000 tonnes réalisées en 2022, dont 75 % proviennent de l’aquaculture. Le gouvernement ambitionne de faire passer la production halieutique à 200 000 tonnes par an d’ici à 2030. Le secteur a capturé 125 500 tonnes de poissons en 2023 dont moins de 5 % proviennent de l’aquaculture. Plus de 90 % de la production halieutique provient de la pêche. Le gouvernement qui souhaite améliorer la contribution de l’aquaculture dans le secteur lance un projet visant à améliorer la disponibilité d’aliments aquacoles au profit des éleveurs. Le ministère a signé fin octobre dernier, un accord de coopération avec l’Agence coréenne de coopération internationale (KOICA) dans le secteur de l’aquaculture. Ce partenariat prévoit la mise en place d’une unité de fabrication d’aliments pour poissons et crevettes d’élevage à Ouargla dans la commune de Hassi Ben Abdellah. D’après les responsables du projet, cette installation, une fois opérationnelle, sera dotée d’une capacité de production de 10 tonnes d’aliments par jour pour la satisfaction des besoins des éleveurs sur le marché intérieur. L’Algérie recèle d’importantes potentialités lui permettant de donner un nouvel élan à cette filière. Le secteur a enregistré entre 2020 et 2024 un saut qualitatif dans le domaine de l’aquaculture, ce qui a permis d’augmenter la production globale annuelle à près de 7.000 tonnes.