Wassila. B
L’écosystème entrepreneurial Algérien est en pleine expansion. Le programme du Président Tebboune prévoit que les startups contribuent encore plus à la croissance économique. Les indicateurs montrent que les start-ups pourraient contribuer jusqu’à 10% du PIB hors hydrocarbures. Cette performance est le résultat des initiatives visant à développer l’activité entrepreneuriale dans le pays ces dernières années. En 2023, l’Algérie a recensé 5000 start-ups. Les autorités espèrent multiplier ce nombre pour atteindre 20 000 dans le moyen terme. Le ministère de l’Économie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises a mis en place une cadre réglementaire qui permet aux startups d’avoir beaucoup d’avantages fiscaux en obtenant simplement un label. Enfin, faut-il préciser qu’une startup qui obtient le label en Algérie bénéficie d’énormément d’avantages. Les demandes se font en ligne via la plateforme startup.dz. Les startups bénéficient d’une exonération fiscale importante (sur l’IBS « Impôt sur les Bénéfices de Société », l’IRG « Impôt sur le Revenu Global », les droits de douanes, la TVA « Taxe sur la Valeur Ajoutée »). Ainsi, différents avantages sont octroyés sur une simple demande. En respectant bien-sûr un certain nombre de critères, ces startups peuvent également bénéficier de financement, que ce soit à travers le fonds algérien des startups (AFS), qui est l’instrument de financement et une société d’investissement qui a été créée dans l’objectif de financer les startups en fonds propres et quasi-propres. C’est un fonds qui est devenu un acteur majeur du financement des startups et qui investit entre 5.000.000 DA et 150.000.000 DA sur des startups en early stage, c’est-à-dire en début de création. L’objectif de ce fonds est de pallier aux difficultés d’accès au capital pour les startups qui viennent de démarrer, tout en sachant que le financement des startups dans tous les pays du monde relève davantage du secteur privé que du secteur public. L’accompagnement a également été un des éléments les plus importants de la stratégie du ministère. Il y a plus de 100 incubateurs qui sont labellisés par le ministère sur le territoire national. C’est également un établissement qui permet aux startups algériennes de proposer leurs services et leurs produits dans les plus grands salons technologiques du monde.
Un autre levier de l’encouragement des startups est la commande publique qui joue un rôle très important. Le dernier code des marchés publics a introduit une mesure qui permet aux entités publiques de faire une procédure qu’on appelle la négociation directe. Cette procédure permet une plus grande flexibilité quand il s’agit d’une startup ou d’une entreprise qui propose une innovation technologique. L’objectif est de faire en sorte qu’une plus grande partie de la commande publique ou de la dépense publique parte vers de l’innovation et de la technologie. Et cela prend tout son sens dans un pays comme l’Algérie où on a toute l’économie finalement qui gravite autour de la commande publique.