Wassila. B

Hausse du PIB de près de 25 %, une croissance repartie à la hausse et pour couronner le tout, les prix du gaz sont au plus haut depuis un an. Décidément, les bonnes nouvelles se multiplient pour l’Algérie. En Europe, les prix de cette énergie sont au plus haut depuis une année. Cette flambée est expliquée par de nouvelles inquiétudes liées à la poursuite des approvisionnements russes. Un litige juridique est engagé entre le russe Gazprom et l’Autrichien OMV qui tire les cours vers le haut et les prix pourraient encore flamber à court terme. Cette conjoncture constitue une bonne nouvelle pour l’Algérie, grand fournisseur de gaz pour l’Europe et 7e plus grand exportateur mondial. Les prix du gaz sur le marché européen ont atteint leur plus haut niveau depuis un an, bondissant de 5 %, à 45 euros le mégawattheure. C’est la première fois qu’un tel niveau est atteint depuis novembre 2023. L’Algérie qui se classe au 3ème rang des fournisseurs de gaz naturel liquéfié (GNL) des marchés européens s’est aussi positionnée sur les marchés gaziers américain, indien et brésilien. Une dynamique que l’État entend soutenir en renforçant sa production d’hydrocarbures dont il prévoit la hausse de 2,5 % l’année prochaine, pour atteindre environ 206 millions de tonnes d’équivalents pétrole (TEP). Cette envolée des prix est de bon augure pour l’Algérie qui pourra ainsi financer massivement ses investissements productifs. Le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab a indiqué que Sonatrach, prévoit d’investir 71 % des 50 milliards de dollars du plan d’investissement prévu durant la période 2024-2028, dans l’augmentation de la production primaire des hydrocarbures pour la porter à 207 millions de tonnes équivalent pétrole en 2028 contre 190 millions de tonnes en 2023. M. Arkab a également révélé que la production commercialisée d’hydrocarbures en Algérie a, quant à elle, atteint près de 170 millions de tonnes équivalent pétrole en 2023, soit une hausse de plus de 3% par rapport à 2022. Le volume des exportations de pétrole et de gaz a augmenté de 4% durant l’année écoulée. Les recettes des exportations algériennes d’hydrocarbures ont atteint 50 milliards de dollars en 2023, selon des données présentées par le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab. Depuis plusieurs mois, l’Algérie renforce la société publique chargée des hydrocarbures (Sonatrach), conformément à l’ambition de l’État d’accroître l’influence du pays sur le marché pétrogazier international. L’Union européenne (UE), représente pour l’Algérie le débouché de plus de la moitié de ses exportations dans lesquelles le pétrole et le gaz occupent une place prépondérante. Les derniers indicateurs montrent une multiplication par trois des exportations algériennes de gaz naturel liquéfié (GNL) entre 2020 et 2022. Une évolution qui a positionné le pays à la 7ème place mondiale des exportateurs de gaz en 2022 et au 3ème rang des fournisseurs de GNL des marchés européens.