Belkedrouci Issam
Après sa première participation au Salon international du livre d’Alger couronnée d’un succès sans précédent l’écrivaine Manel Zahia Benchouk, revient avec la deuxième édition de son œuvre écrite sous le titre “Sans l’ombre d’un remords”.
Manel Zahia, est écrivaine mais aussi musicienne née le 19 décembre 2000 à Mostaganem, elle a suivi des études de pharmacie cependant la littérature fait partie de sa vie. L’histoire de ce roman plonge le lecteur dans la vie d’Adam, un enfant surdoué marginalisé par la société. Adam mène un double combat, contre lui-même et contre les carcans sociaux, dans l’espoir de réaliser son rêve de devenir neurologue, confie la romancière. Ce chemin semé d’embûches est jalonné de choix difficiles et de conséquences irréparables laissant Adam face à des remords qu’il devra surmonter pour trouver la paix intérieure. D’un autre côté, le roman aborde des thématiques fortes et universelles : « le harcèlement scolaire, le poids des choix d’avenir, le deuil, mais aussi la réconciliation avec son enfant intérieur », dit-elle en ajoutant: « J’espère sensibiliser les parents et les jeunes lecteurs sur des questions cruciales, comme le choix d’une orientation qui leur plaît vraiment au moment du BAC. »
Une écriture guidée par l’instinct
Manel Zahia décrit par ailleurs l’évolution de son écriture comme une expérience quasi organique. « Adam s’est imposé à moi, avec son histoire, ses blessures, ses espoirs. En écrivant, je n’étais plus pharmacienne. J’étais Adam. Ironisa-t-elle en ajoutant que » Pour développer ses personnages, il faut « vivre à travers eux », une immersion totale qu’elle considère comme essentielle à son processus créatif.
Les défis d’un premier roman
Comme tout écrivain débutant, Manel Zahia a été confrontée aux doutes et au manque de confiance en soi. « Il m’arrivait de me juger sévèrement, au point de croire que je n’y arriverais pas. Mais j’ai appris que le plus grand ennemi d’un auteur, c’est lui-même. Il faut croire en son histoire. ». Pour Manel Zahia, l’écriture dépasse le simple cadre d’une passion. « C’est une partie intégrante de moi, quelque chose dont je ne pourrais me détacher même si je le voulais », affirma-t-elle. Parvenir à concilier cette vocation avec une vie professionnelle et personnelle n’est pas un défi, mais une évidence.
Le SILA : un moment magique
Le Salon International du Livre d’Alger a marqué un tournant dans la vie de Manel, « découvrir mon œuvre exposée au SILA a été une émotion indescriptible. Tenir le premier exemplaire entre mes mains, c’était une réalisation d’un rêve d’enfance, les échanges avec les lecteurs ont également était une source de joie et d’inspiration ». Elle se souvient particulièrement d’un vieil homme qui lui a soufflé une idée : « Ce serait un beau début de roman, une écrivaine en quête d’inspiration devant la foule du SILA. »
Inspirations et projets futurs
Manel Zahia cite Assia Djebar parmi les écrivains qui ont influencé sa plume, « L’élégance et l’engagement de ses écrits m’ont profondément marqué. » dira-t-elle. Quant à l’avenir, elle travaille sur son deuxième roman qu’elle souhaite encore plus abouti et mature. Manel Zahia conclut cette entretient part un mot de gratitude envers ses lecteurs et l’équipe qui lui a offert cette opportunité. « Le SILA est une aventure humaine et littéraire unique. Rencontrer les lecteurs, échangé avec eux, cela redonne ces lettres de noblesse à l’écriture. ». Avec ” Sans l’ombre d’un remord”, Manel Zahia signe une œuvre prometteuse et pleine de sensibilité, s’affirmant comme une voix à suivre sur la scène littéraire algérienne.