H. Nassira
Les bénéficiaires des nouveaux logements LPA2 ne sont pas au bout de leur peine. Ils continuent d’éprouver moult difficultés à s’approvisionner en eau potable, depuis qu’ils ont reçus, les clés de leurs nouveaux appartements, lors d’une cérémonie officielle organisée le 5 juillet dernier, à l’occasion de la célébration de l’indépendance nationale. Pire encore ces résidents du site 56 logements, sis à délégation d’El Hassi, ont reçu leur première facture d’eau de la part des services de la SEOR, alors que leur robinets sont toujours à sec. Il est à rappeler que ces logements ont été réalisés par des promoteurs privés, et en dépit de l’existence de compteurs d’eau, ces derniers avaient omis de les raccorder au réseau de l’AEP. Face à cette fâcheuse situation, les habitants, dépités, en appellent aux responsables afin de dépêcher une commission d’enquête pour déterminer les responsables de ce paradoxe.
Cinq mois sans eau. A qui est la faute ?
Les bénéficiaires de ces nouveaux logements se disent victimes de l’irresponsabilité des autres, ballottées qu’elles sont, d’une administration à une autre, sans qu’aucune d’entre elles n’apporte de solution. Après avoir frappé à toutes les portes, les habitants se voient, à chaque fois, rabroués, sans qu’on leur fournisse une explication valable. Depuis cinq mois crient-ils, ils attendent que l’eau coule de leur robinet, en vain. Le promoteur, à qui ils se sont adressés, dégage, quant à lui, sa responsabilité d’un simple revers de la main, arguant que sa mission s’est achevée dès qu’il a reçu la totalité des paiements. Des paiements que pourtant, les résidents ont honorés dans l’espoir de profiter de leurs nouveaux appartements malgré leur isolement. Les habitants cultivaient également l’espoir d’en finir, au moins, avec les sempiternelles coupures d’eau et d’électricité, vécues durant des décennies au sein de la cité d’Oran, et bénéficier, dans leurs nouveaux logements, des conditions les plus élémentaires telles que l’eau. Un élément vital et source de vie. Hélas, leur joie s’est vite transformée en cauchemar. Privés de cette ressource vitale, les habitants se disent lésés et privés de la joie de vivre dans des logements non dotés, du minimum de confort. « Comment allons-nous vivre dans des appartements situés dans un complexe à l’origine, semi-isolé et qui manquent des plus basiques éléments vitaux telle que l’eau » s’indignent ces résidents, dont la grogne s’accentue avec le mépris affiché par les différents responsables concernés. Les bénéficiaires des logements LPA2, en appellent aux autorités locales, notamment de la wilaya, à prendre des mesures afin de tenir compte du citoyen, respecter sa dignité et améliorer son cadre de vie, car, estiment-ils, de telles conditions sont impossibles à supporter.
La SEOR répond aux interrogations
Devant les plaintes et autres protestations des bénéficiaires des logements LPA2, depuis le 5 juillet dernier, Cap Dz a contacté les services de la Société de distribution d’eau et de l’assainissement d’Oran en date du 5 novembre 2024. Une réponse émanant de la cellule de communication est parvenue à notre rédaction, jeudi dernier, dans laquelle, la SEOR dit « avoir pris connaissance de ce problème et a entrepris d’arrêter l’approvisionnement de l’eau potable, en raison d’une fuite détectée au niveau de la canalisation principale alimentant le site en question, tout en notant, qu’une réunion a été tenue avec l’entrepreneur chargé du projet afin qu’il entreprenne les réparations qui n’ont toujours pas été effectuées à ce jour. » S’agissant des factures reçues par les résidents, la SEOR s’est contentée d’affirmer que « les clients ont reçu la facture uniquement parce que les logements étaient équipés de compteurs d’eau. »