Wassila. B

Le jeudi 21 novembre 2024 restera certainement dans les annales judiciaires: les génocidaires Benyamin Netanyahou, et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, se sont vu délivrer un mandat d’arrêt international par la Cour pénale internationale (CPI), basée à La Haye. Les juges de la CPI ont, à l’unanimité, décidé de leur délivrer des mandats d’arrêt pour des crimes de guerre et crimes contre l’humanité perpétrés dans la bande de Ghaza. L’Algérie s’est félicitée vivement de ces mandats d’arrêt. « Cette mesure que l’Algérie n’a eu de cesse de réclamer par la voix du président Tebboune, constitue un pas important et une avancée concrète vers la fin de décennies d’immunité et d’impunité dont a bénéficié l’occupant israélien alors qu’il se livrait à des crimes contre le peuple palestinien et dans l’ensemble des pays de la région », lit-on dans le communiqué du Ministère algérien des Affaires étrangères. Afin de rendre justice au peuple palestinien et de le protéger, l’Algérie exhorte les membres de la communauté internationale, notamment les États membres de la CPI, à prendre les mesures requises et nécessaires à l’exécution de ces mandats d’arrêt et à laisser la justice internationale suivre son cours. Reste maintenant à appliquer la décision des juges pour que le droit triomphe vraiment. Les responsables sionistes incriminés ont commis « un crime de guerre de famine comme méthode de guerre ; et les crimes contre l’humanité de meurtre, de persécution et d’autres actes inhumains ». La CPI a donné un nouveau souffle au droit international. De surcroît, leur responsabilité pénale est engagée « en tant que supérieurs civils pour le crime de guerre consistant à diriger intentionnellement une attaque contre la population civile ». Les mandats d’arrêt sont donc délivrés, les juges estimant « que les crimes contre l’humanité allégués faisaient partie d’une attaque généralisée et systématique contre la population civile de Ghaza ». Les 124 États parties au Statut de Rome de la Cour pénale internationale sont désormais tenus légalement d’arrêter Netanyahu et Gallant s’ils mettent le pied sur leur territoire. Ces mandats d’arrêt constituent une avancée significative dans les efforts en cours pour tenir l’entité sioniste responsable de son génocide à Ghaza, – qui dure depuis plus d’un an – et de l’escalade d’agressions contre la Cisjordanie occupée. Bien que les États non membres n’aient aucune obligation d’appliquer la décision de la CPI, ils sont encouragés à prendre des mesures pour exécuter les mandats d’arrêt, puisque la Cour elle-même ne dispose d’aucun mécanisme d’exécution.
La décision de la CPI d’émettre des mandats d’arrêt est importante pour plusieurs raisons et exerce une pression sur les nations qui soutiennent l’entité sioniste. Les pays européens et les autres alliés traditionnels de l’entité sioniste en Occident seront obligés de prendre rapidement position sur la question de savoir s’ils exécuteront ou non les mandats d’arrêt si l’occasion se présente.