Wassila. B
Une première start-up algérienne a franchi le cap d’une cotation en bourse. Une situation inédite emmenée par un entrepreneur ambitieux et favorisée par une conjoncture favorable ainsi qu’un écosystème entrepreneurial fertile. La Commission d’organisation et de surveillance des opérations de Bourse (Cosob) vient d’accorder le visa pour l’ouverture du capital de la première start-up en vue de son entrée à la Bourse d’Alger, a confirmé le président de la commission, Youssef Bouzenada. Il s’agit de la plateforme de consultations électroniques « Moustachir » qui met en relation des entrepreneurs et des entreprises économiques avec des consultants algériens et étrangers actifs dans divers domaines (droit, exportation et importation, intelligence artificielle, etc.). La Cosob a également reçu, récemment, des demandes de plusieurs PME exprimant leur intention d’intégrer la Bourse, selon M. Bouzenada, révélant que « les dossiers de ces entreprises opérant dans le domaine industriel sont en cours d’étude ». La mise en place de conditions d’accès simplifiées au marché boursier au profit des start-up a ainsi porté ses premiers fruits. L’accès au financement boursier charrie des conditions très simplifiées. Les autorités ont créé un marché au niveau de la Bourse dédié aux start-ups. Les jeunes pousses qui ont un business modèle bien établi et ayant prouvé leurs marques sur le terrain pourraient solliciter le marché financier. L’introduction des start-ups au niveau de la Bourse se fait à travers notamment le Fonds d’investissement créé en octobre 2020. La Bourse d’Alger veut être un acteur majeur dans le soutient financier au tissu d’entreprises. Les pouvoirs publics ont instauré un système de financement participatif (Crowdfunding) permettant la collecte de fonds au profit des porteurs de projets innovants. Le Crowdfunding va booster les start-ups. L’autre projet est la mise en place d’un système de cotation digitale. Ce projet qualifié d’«éminemment important», permettra d’avoir une liquidité financière sur le marché boursier. Ce projet vise dans sa première étape la création d’une bourse virtuelle entre les intermédiaires et la Bourse d’Alger. En deuxième phase, il est envisagé la création d’un «trading» et des cotations en ligne à travers les téléphones mobiles et les ordinateurs pour les actionnaires et les investisseurs. Le projet initié par le ministère des Finances avance très bien. Le gouvernement veut augmenter le nombre de sociétés cotées en bourse, afin de donner un nouvel élan à la place financière d’Alger. L’octroi prévu de l’agrément d’intermédiaire en opérations de Bourse aux compagnies d’assurances vise à redynamiser la Bourse d’Alger, qui contribue au financement de l’économie. Les compagnies d’assurances algériennes seront bientôt autorisées à exercer l’activité d’intermédiaire en Bourse, a annoncé le président de la Commission nationale d’organisation et de surveillance des opérations de Bourse (Cosob), Youcef Bouzenada.