Wassila. B
En application du programme présidentiel, le nouveau Secrétaire d’État auprès du ministre de l’énergie chargé des énergies renouvelables, le professeur Noureddine Yassa vise à faire un grand pas dans le verdissement de l’économie. Pour ce faire, le secteur s’appuie sur deux leviers d’atteindre 15 000 MW d’énergie renouvelable et 40 TWh d’hydrogène vert. Deux défis majeurs à relever à l’horizon 2035 auxquels les autorités du pays tiennent énormément. Le nouveau secrétariat d’État chargé des énergies renouvelables mise sur la production d’hydrogène vert, qui a un avenir prometteur. De grands contrats de partenariat ont été signés récemment pour le lancement de grands projets dans divers domaines à l’image de l’électricité ou encore de l’hydrogène vert. Le SoutH2, projet envisagé avec les Allemands, les Italiens et les Autrichiens prend forme avec la signature d’un protocole d’accord pour la réalisation des études de faisabilité.
Le projet vise à acheminer l’hydrogène vert algérien vers l’Allemagne via la Tunisie, l’Italie et l’Autriche. L’étude de faisabilité pour le projet SoutH2 Corridor sera bientôt réalisée. Un protocole d’accord dans ce sens a été signé entre Sonatrach et quatre entreprises européennes, Sea Corridor et Snam (Italie), VNG (Allemagne) et Verbund Green Hydrogen (Autriche). Ce protocole d’accord permettra d’examiner les opportunités de mise en œuvre d’un projet multilatéral intégré couvrant l’ensemble de la chaîne de valeur de l’hydrogène vert à travers le SoutH2 Corridor, indique Sonatrach dans un communiqué. « Le projet SoutH2 Corridor jouera un rôle central dans la réduction de la dépendance énergétique aux énergies fossiles, ainsi que dans la promotion de la transition énergétique vers une économie durable et à faibles émissions de carbone », affirme la compagnie algérienne des hydrocarbures.
La signature du protocole d’accord a été convenue lors d’une réunion qui a regroupé en juillet dernier à Alger les PDG de Sonatrach, de Sea Corridor et Snam (Italie), un membre du conseil d’administration de VNG (Allemagne) et une représentante de Verbund (Autriche). Le projet SoutH2 vise à fournir 4 millions de tonnes d’hydrogène vert par an d’Algérie à l’Allemagne en passant par l’Italie et l’Autriche. Les gouvernements des pays concernés sont impliqués dans ce projet. « Nous collaborons avec la Commission européenne pour soutenir le projet du corridor SoutH2, qui connectera à l’avenir les flux d’hydrogène vert de l’Italie, de l’Allemagne et de l’Autriche », a déclaré en juin 2023 la présidente du Conseil italien Giorgia Meloni à l’issue d’une rencontre à Rome avec le chancelier allemand Olaf Scholz. En janvier de la même année, le président algérien Abdelmadjid Tebboune avait annoncé qu’il a été convenu avec Mme Meloni, qui effectuait une visite en Algérie, de relancer le projet d’un deuxième gazoduc entre l’Algérie et l’Italie, le Galsi, qui devrait acheminer, outre le gaz, de l’hydrogène vert, de l’ammoniac et de l’électricité. Le levier de l’exploitation d’hydrogène vert pourra permettre à l’Algérie d’entamer une diversification de son économie.