Wassila. B

Le discours historique du président de l’Afrique du Sud, M. Cyril Ramaphosa devant le Parlement algérien intervient dans un contexte marqué par une grande entente entre Alger et Johannesburg sur quasiment tous les dossiers internationaux. Le chef d’État sud-africain a salué les positions honorables de l’Algérie et son rôle au Conseil de sécurité des Nations Unies, réitérant l’appel de son pays en faveur d’une réforme de cet organe multilatéral afin qu’il soit « plus représentatif ». Dans un discours prononcé lors de la session extraordinaire des deux chambres du Parlement, le président Ramaphosa a plaidé en faveur d’ « une réforme du système mondial et financier afin qu’il serve les intérêts de tous les pays et peuples ». Le président sud-africain a souligné que son pays et l’Algérie ont « une position ferme » en faveur des peuples sahraoui et palestinien, insistant sur l’impératif que « cesse immédiatement » la guerre menée par l’occupation sioniste contre la bande de Ghaza. L’Algérie et l’Afrique du Sud « savent ce que c’est que d’être sous le joug colonial », d’où « leur position ferme en soutien au peuple palestinien », a-t-il indiqué, poursuivant que la guerre d’occupation sioniste menée contre la bande de Ghaza « doit cesser » et « nous réclamons qu’elle cesse maintenant ». Rappelant que son pays avait intenté une action devant la Cour internationale de Justice (CIJ) contre l’occupation sioniste, le président Ramaphosa a expliqué que cette dernière « commet un génocide contre les civiles dans la bande de Ghaza », dénonçant que « tuer des femmes, des enfants et des personnes sans défense, bombarder les maisons, les écoles et les hôpitaux et empêcher l’accès des aides humanitaires est une honte ». « Nous ne pouvons tolérer ses violations et il nous incombe de mettre fin à ce génocide », a-t-il insisté. « C’est ce qui a motivé l’Afrique du sud, qui se trouve à des milliers de kilomètres de la Palestine, à saisir la Cour internationale de Justice et nous sommes déterminés à soutenir les Palestiniens qui en ont grandement besoin », a-t-il ajouté. « Nous l’avons fait car Nelson Mandela nous a dit que notre liberté ne sera pas complète tant que les Palestiniens ne jouiront pas de leur pleine liberté et de leur droit à l’autodétermination », a-t-il dit. Concernant la cause sahraouie, le président Ramaphosa a affirmé que l’Algérie et l’Afrique du Sud restaient déterminées à soutenir le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, saluant le soutien de l’Algérie à la lutte de ce peuple. Le président sud-africain a, à cet égard, rappelé à la communauté internationale sa responsabilité envers le peuple sahraoui, l’exhortant à « respecter le droit international et la Charte des Nations Unies », tout en insistant sur « l’impératif de construire un nouvel ordre mondial fondé sur le droit et la justice ». Le président sud-africain a rappelé que l’Algérie « était le premier pays dans lequel s’est rendu le leader Nelson Mandela après sa libération ». « Il avait alors dit : ” L’Algérie a fait de moi un homme », a conclu le président sud-africain”. »