Djamila M
Le directeur du Forum national pour l’économie de l’énergie et des énergies renouvelables, M. Benchenine Mustapha, a confirmé à Cap DZ, en marge du 1er forum scientifique national sur le thème « l’entrepreneuriat et son rôle dans la création d’entreprises émergentes en Algérie », organisé par l’Université de formation continue(UFC Centre d’Oran), que le ministère de l’énergie a montré un fort engagement à se concentrer sur les énergies renouvelables, notamment le solaire qui conduit le pays vers une transformation radicale de ses stratégies énergétiques pour devenir un modèle dans la région dans ce domaine. Des projets ambitieux ont été définis pour accroître l’utilisation du photovoltaïque dans le mix énergétique et améliorer l’efficacité de la consommation dans tous les secteurs. Dans le même sillage, M. Benchenine Mustapha a indiqué que la vision du programme est « de stimuler la production à 15.000 mégawatts d’énergie renouvelable d’ici 2035, dans le cadre d’une stratégie globale visant à réduire la dépendance à l’égard des énergies fossiles. » Il a souligné qu’en dépit des défis « ce programme vise à réduire la consommation d’énergie traditionnelle et à pousser le pays vers une utilisation d’une énergie verte, grâce à l’exploitation du solaire. » Selon le conférencier, quelque 3.200 mégawatts d’énergie solaire photovoltaïque ont été alloués à la phase d’étude en parallèle au lancement de projets par 21 entreprises, dont sept chinoises, ainsi que des partenariats avec des entreprises algériennes et turques. « La première phase de ces projets devrait être achevée d’ici la fin 2026, avec un taux d’intégration solaire allant jusqu’à 5 %, un chiffre qui devrait passer entre 15 et 20 % à la fin de cette même année », a encore précisé l’orateur. Il est à rappeler que ce programme s’inscrit dans le cadre des objectifs de l’Accord de Paris pour la protection de l’environnement 2015, qui vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à diminuer les températures mondiales. L’Algérie poursuit ses efforts en cherchant à atteindre zéro émission de carbone à l’horizon 2050, avec une réduction de 80 % d’ici 2030.
Pour une transition et une consommation énergétique efficiente
D’autre part, le Dr. Benchenine a déclaré que le gouvernement cherche à améliorer l’efficacité énergétique dans les foyers et les bâtiments publics par le biais de divers programmes. « Ces derniers comprennent l’aide à l’installation de systèmes d’isolation thermique, des fenêtres améliorées, une aide aux climatiseurs et aux chauffe-eau solaires. Le but étant de réduire la consommation d’énergie. En outre, ces initiatives comprennent la motivation des citoyens à utiliser des lampes plus économes en énergie et à s’appuyer sur des techniques modernes de construction et de finition » a-t-il soutenu. Il a ajouté que l’Agence nationale pour la rationalisation de la consommation d’énergie fait preuve d’un engagement important dans ce domaine, en aidant les citoyens à acheter des équipements économes en énergie et en fournissant des facilités financières jusqu’à 50% de la valeur ajoutée de la facture. En outre, le gouvernement fournit un soutien important pour l’installation de climatiseurs très efficaces ainsi que de chauffe-eau solaires qui fournissent une énergie propre et sûre et réduisent la dépendance à l’égard de l’énergie polluante traditionnelle.
« Ce soutien comprend également l’aide aux citoyens pour installer des appareils ménagers à haut rendement énergétique, tels que des lampes à économie d’énergie, qui contribuent efficacement à réduire la consommation électrique. » a-t-il souligné et d’ajouter, « que tous ces efforts s’inscrivent dans le cadre de la motivation des citoyens à adopter des comportements économiques durables en sensibilisant et en orientant les citoyens sur l’importance de rationaliser la consommation d’énergie. » Pour le Dr Benchenine, le passage aux énergies renouvelables ne dépend pas seulement de la responsabilité de l’État. « C’est un effort commun qui nécessite l’interaction des citoyens et de toutes les parties, en commençant par les familles et en passant par les entreprises, les établissements scolaires, les universités, espaces idéals pour diffuser une culture de la durabilité et des énergies renouvelables auprès des générations futures », a-t-il assuré. L’orateur a estimé que « par ces mesures, l’Algérie cherche à construire une société plus durable sur le plan environnemental et économique, où les citoyens peuvent réduire leurs coûts énergétiques tout en contribuant à la réalisation des objectifs de préservation environnementale du pays et à la réduction des émissions nocives. » Enfin, le directeur du forum conclura en rappelant que le changement climatique affecte clairement l’environnement de l’Algérie, soulignant que les effets du changement climatique s’en font sentir. « La diminution des précipitations et des inondations sont de plus en plus visibles, d’où l’impératif d’adopter des politiques énergétiques durables qui contribuent à la protection de l’environnement et à la sécurité énergétique du pays. »