Les Nations Unies viennent de lancer un appel “urgent” pour une réponse “coordonnée et robuste” face à l’aggravation de la crise humanitaire en Haïti, en proie aux violences des gangs. “La violence en Haïti a coûté des milliers de vies en 2024, créant l’une des crises sécuritaires et humanitaires les plus graves”, a averti l’ONU, dénonçant la montée de la violence des gangs dans ce pays des Caraïbes. Dans ce cadre, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a signalé que bien qu’il “travaille sans relâche pour apporter de l’aide, l’ampleur de la crise nécessite un appui accru, afin d’offrir espoir et secours aux enfants et aux familles d’Haïti en ces temps difficiles”. L’agence onusienne a également indiqué que la capitale Port-au-Prince fait face à une nouvelle vague de violence, ajoutant que les groupes armés assiègent la ville et des centaines de personnes ont été tuées ou blessées, alors que 42.000 ont été contraintes de fuir leur domicile, souvent pour la deuxième ou troisième fois. Face à cette situation d’urgence qui s’aggrave, l’UNICEF a affirmé qu’il adapte sa réponse pour répondre aux besoins croissants des enfants et des familles en dépit de la situation sécuritaire “volatile et imprévisible” qui pose des défis constants. Haïti a connu une augmentation constante de la faim ces dernières années, et cette situation risque de s’aggraver, selon l’ONU. D’autant que le nombre de personnes déplacées internes a maintenant dépassé les 700.000, principalement dans la capitale Port-au-Prince et dans la région de l’Artibonite.