Wassila. B

La Syrie s’est réveillée sans Bachar al-Assad, qui a quitté le pouvoir après plus de 24 ans de règne et au bout de onze jours d’une offensive des factions armées. Suite à ces événements bouleversants qui se sont accéléré, ces derniers jours, en Syrie, l’Algérie qui dit « suivre avec beaucoup d’intérêt » l’évolution de la situation en cours dans ce pays, a affirmé son soutien au peuple syrien frère. « L’Algérie appelle toutes les parties syriennes à l’unité et à la paix et à œuvrer pour préserver la sécurité et la stabilité de la nation ainsi que l’intégrité territoriale », indique un communiqué rendu public, hier, par ministère des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines. « L’Algérie appelle au dialogue entre le peuple syrien, toutes confessions et composantes confondues, en donnant la priorité aux intérêts supérieurs de la Syrie sœur, en préservant les biens et les capacités du pays et en se tournant vers l’avenir pour bâtir une nation qui accueille tout le monde sous des institutions émanant du volonté du peuple syrien, à l’abri de toute ingérence étrangère », a insisté le communiqué du ministère des affaires étrangères. De son côté, l’Envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, M. Pedersen, a réagi en affirmant que « le fonctionnement des institutions syriennes doit se poursuivre afin que le peuple syrien puisse commencer à tracer la voie pour répondre à ses aspirations légitimes et restaurer une Syrie unifiée, avec sa souveraineté, et son intégrité territoriale, d’une manière qui puisse avoir le soutien de la communauté internationale ».
Ce diplomate onusien a appelé tous les Syriens à entamer un dialogue en souhaitant à la Syrie «un avenir stable et inclusif, décidé et façonné par le peuple syrien ». La fin de la dynastie Al-Assad qui a régné sur la Syrie depuis un demi-siècle est un événement majeur au Proche Orient car il rebat les cartes de la géopolitique régionale, du fait de l’implication de puissances étrangères sur la scène syrienne.
La guerre en Syrie est née des mouvements de contestation, en 2011. Depuis, le peuple syrien a enduré des souffrances en payant un lourd tribut de plus de 500 000 morts. Après une trêve qui a duré depuis 2017, le conflit armé a repris avec une offensive armée depuis le 27 novembre dernier.
La situation demeure ainsi tendue alors que les meneurs des groupes armés multiplient les assurances quant à une transition sans violence dans le pays. L’Iran, la Russie et la Turquie, regroupés dans un processus de négociation sur la situation dans le pays, avaient organisé une rencontre à Doha la veille de la chute de Bachar Al-Assad, soulignant la nécessité de prévenir un « bain de sang », et la chao avec un appel à l’ouverture d’un dialogue inclusif. La Syrie aspire à redevenir un jour un pays pacifique, démocratique et développé. Ce grand pays qui abritait l’une des plus anciennes civilisations plusieurs fois millénaire aspire à un destin de paix et de sécurité.