Wassila. B

Dans un discours prononcé devant les participants à la conférence africaine sur l’éducation, la jeunesse et l’employabilité, qui s’est tenu, hier, à Nouakchott (Mauritanie), le président de la République Abdelmadjid Tebboune a relaté l’expérience algérienne en matière d’éducation, livrant quelques chiffres clés illustrant les avancées réalisées par le pays dans le domaine. Une expérience qui, a-t-il affirmé, « démontre l’ampleur de nos défis nationaux ». La Constitution algérienne consacre le caractère obligatoire et gratuit de l’enseignement, a précisé le chef de l’État, soulignant que le nombre d’élèves lors de la dernière rentrée scolaire a atteint 12 millions, contre seulement 900.000 à l’indépendance du pays en 1962. La quasi-totalité des enfants algériens sont scolarisés. Le taux de scolarisation des enfants ayant atteint l’âge de 6 ans est de 99,89%, contre 43,42% en 1966, rappelé le chef de l’État. Concernant l’encadrement, l’Algérie compte de plus 600.000 enseignants dans les établissements scolaires publics, soit une moyenne d’un enseignant pour 19 à 28 élèves. En 1962, le nombre d’enseignants était de 23.000. Le président Tebboune a indiqué que sur les 600.000 enseignants exerçant actuellement en Algérie, plus des trois quarts, soit 75,62%, sont des femmes diplômées des instituts algériens de formation. Dans sa stratégie de promotion de l’éducation et de l’enseignement, l’Algérie a aussi introduit les technologies modernes de l’enseignement, comme l’introduction des tablettes numériques dès les cycles élémentaires. Il a été aussi procédé à l’introduction de l’enseignement de l’anglais. L’orientation vers les sciences et technologies a été consolidée par la création d’écoles nationales supérieures spécialisées dans les mathématiques, l’intelligence artificielle et les nanotechnologies, a détaillé le président de la République. L’Algérie ouvre aussi ses universités et ses centres de formation aux étudiants des pays africains, conformément à sa politique étrangère qui fait de la solidarité interafricaine une priorité. Abdelmadjid Tebboune a fait savoir que près de 6000 étudiants de différentes nationalités africaines sont actuellement inscrits dans les universités algériennes.

Des bourses à des jeunes de pays africains

L’Algérie octroie en outre 2000 bourses de l’enseignement supérieur et 500 autres de formation professionnelle à des jeunes de pays africains. Depuis 1962, 65 000 étudiants africains de différentes spécialités ont étudié dans les universités algériennes, a indiqué le président Tebboune. « De plus, mon pays s’emploie à construire et à mettre à niveau des écoles dans nombre de pays africains. Il abrite aussi l’Institut de l’Union africaine des sciences de l’eau, de l’énergie et du changement climatique », a ajouté le président de la République. « Tout cela reflète notre contribution aux efforts collectifs visant à promouvoir les systèmes éducatifs dans notre continent et traduit notre volonté indéfectible de renforcer la coopération et la solidarité continentale et d’établir des passerelles de communication dans sa dimension humaine à travers l’échange d’étudiants entre les peuples africains, en accord avec la vision et les aspirations des pères fondateurs de notre Union africaine », a assuré le président de la République. « Fidèle à son appartenance et à sa profondeur africaines, l’Algérie renouvelle, à cette occasion, son attachement aux principes et idéaux qui sous-tendent notre Union. Et c’est avec conviction et inlassablement qu’elle continuera à consentir des efforts aux côtés des pionniers de l’action africaine commune en faveur d’une Afrique unie, stable et sûre, une Afrique qui aspire à l’intégration et à la complémentarité, l’Afrique que nous envisageons tous à travers la vision 2063 et une Afrique influente sur la scène internationale », a conclut le chef de l’État.