Meriem B

Les manifestations du 11 décembre 1960 restent gravées dans l’Histoire comme un tournant majeur dans la lutte du peuple algérien pour le recouvrement de son indépendance. En défiant la politique coloniale et en réaffirmant leur droit à l’autodétermination, des milliers d’Algériens ont pris la rue ce jour-là, envoyant un message clair au monde entier : l’indépendance totale ou rien. Alors que le général de Gaulle, en visite en Algérie, cherchait à imposer une “troisième voie”, une option d’indépendance sous domination française, les Algériens ont choisi de répondre par la mobilisation massive.
À Alger et dans plusieurs villes du pays, les quartiers populaires comme Belouizdad, El Madania et Bab El Oued sont devenus l’épicentre d’un soulèvement pacifique d’une intensité inédite. Brandissant l’emblème national, les manifestants ont dénoncé la politique coloniale et exprimé leur soutien indéfectible au FLN et à son bras armé l’ALN. Ces manifestations n’ont pas seulement confirmé l’unité du peuple autour de la cause nationale. Elles ont également marqué un tournant stratégique en propulsant la question algérienne sur la scène internationale.
La médiatisation de cet événement a mis en lumière la volonté irréversible des Algériens d’obtenir leur liberté, et a contribué à discréditer davantage la thèse de “l’Algérie française” sur le plan diplomatique.
Pour beaucoup, ces manifestations symbolisent la force d’un peuple prêt à affronter tous les risques pour défendre son identité et sa dignité.
En agissant avec un courage et une détermination exemplaires, les Algériens ont fait du 11 décembre 1960 une date clé de leur Histoire, un moment où la lutte pour l’indépendance a franchi un nouveau cap, plus proche que jamais de la victoire. Ainsi, le 11 décembre 1960 n’est pas seulement une page d’Histoire, mais un cri de liberté qui continue de résonner, rappelant au monde la puissance de la mobilisation populaire face à l’injustice.