H. Nassira

Nouvelle agression dans un établissement scolaire dans la wilaya d’Oran. Hier, un élève d’un lycée de la commune d’Arzew, a été agressé à l’aide d’un cutter par son camarade du même établissement. Le collégien blessé a été transféré à l’hôpital dans un état “d’urgence relative” afin d’y subir plusieurs sutures au niveau du cou. Cet incident, qui a ébranlé la communauté éducative, n’est pas un cas isolé, puisque de nombreux cas sont enregistrés à travers l’ensemble du territoire national. « La montée de la violence chez les jeunes, en particulier dans l’enceinte scolaire, prend au fil des ans, des proportions alarmantes », a regretté le président de la fédération des parents d’élèves, Mohamed Kamel, soulignant que son bureau accueille beaucoup de plaintes dans ce sens. « Cette situation doit nous alerter impérativement », a-t-il averti. Selon lui, plusieurs plaintes ont été enregistrées, ce qui a nécessité l’intervention des membres de la fédération concernant des violences verbales et même physiques de la part des enseignants contre des élèves. « Nous ne pouvons pas tolérer que l’école devienne un lieu d’insécurité, alors qu’elle devait être le lieu du savoir et du vivre-ensemble » a-t-il déploré. Cet acte rappelle celui d’un cas survenu également dans un établissement scolaire d’Arzew, où un élève a failli égorger son camarade avec une arme blanche. « Un fait regrettable qui nous interpelle, en tant que parents et responsables, particulièrement quand on sait que des élèves introduisent des armes blanches et autres objets contondants dans des établissements d’enseignement. Il est de notre responsabilité de suivre et de très près, les élèves », a-t-il soutenu et d’estimer que « les établissements devraient tenir compte de la mise à disposition de spécialistes éducatifs et des psychologues pour endiguer le phénomène de la violence scolaire, devenue une préoccupation majeure. » S’agissant de l’élève blessé, le président de la Fédération des parents d’élèves, tout en condamnant l’acte, a assuré qu’il se rétablit de ses blessures, tandis que l’agresseur a été traduit devant le conseil de discipline. Le président rappellera également que bon nombre d’incidents similaires ont été signalés au niveau de la wilaya d’Oran, notamment dans la commune d’Oran, à l’instar d’une agression physique commise par un enseignant sur un lycéen. Une plainte avait été déposée par les parents de l’élève. Le président de la Fédération des parents d’élèves a également confirmé que des plaintes pour violence avaient été reçues, y compris en ce qui concerne un établissement scolaire à Belgaïd, dont le directeur a expulsé un élève, suite à une altercation physique. Autre cas similaire survenu à Petit Lac. « Ces comportements se sont étendus même aux établissements privés, nécessitant l’intervention de la force publique », a-t-il relevé, estimant que ces pratiques doivent être bannies en concertant les efforts de tout un chacun et en assurant la stabilité des classes au sein des établissements d’enseignement. Selon le professeur Kamal Mohamed, un rapport détaillé sur cette affaire d’Arzew est actuellement sur le bureau du directeur de l’éducation d’Oran.