Wassila. B
La compagnie aérienne nationale, Air Algérie et la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (CNAS) ont signé, hier, une convention en faveur des assurés sociaux, qui partent à l’étranger pour soins médicaux. Air Algérie annonce une réduction de 30 % sur les billets d’avion au profit de cette catégorie d’assurés sociaux et leurs accompagnateurs.
L’accord prévoit également une priorité d’enregistrement sur les listes d’attente en cas de vols complets, afin d’assurer le transport des patients transférés. Une commission spéciale sera mise en place au sein de la CNAS pour faciliter l’échange d’informations et traiter les demandes liées aux services de la compagnie, tels que les réservations, l’émission de billets, la fourniture d’informations, etc. Lors de la cérémonie, le Directeur général de la CNAS, Nadir Kouadria a affirmé que cet accord « illustre les actes stratégiques de la caisse, renforce les partenariats nationaux et promeut la coopération entre deux institutions nationales ». « Nos ambitions vont au-delà de cet accord, en visant le développement de nos services au profit des assurés », a indiqué ce responsable. La CNAS a pris récemment de nouvelles mesures dans le cadre de la prise en charge des patients dont les pathologies nécessitent des transferts à l’étranger. Dans sa nouvelle stratégie, la CNAS opte pour des soins prodigués en Algérie via des partenariats à l’international dans des structures de haut niveau.
C’est ce qu’a dévoilé, le professeur Djamel Eddine Nibouche, président de la commission médicale nationale à la CNAS lors de son récent passage à l’émission l’invité de la rédaction de la chaîne 3 de la Radio Algérienne. « La prise en charge des patients algériens que l’on transfère à l’étranger va beaucoup changer du fait d’un dynamisme nouveau.
Le patient sera prioritaire aux soins en Algérie avec la possibilité de soins de très haut niveau », a-t-il assuré en substance tout en avançant les deux raisons essentielles ayant motivé ce choix. Il s’agit d’abord, de réduire les coûts des soins à l’étranger, mais surtout de créer l’opportunité d’un transfert technologique de haut niveau « inéluctable » pour des soins hautement spécialisés, a-t-il précisé. Quant à savoir de quelles pathologies sera-t-il question, le professeur Nibouche cite en premier les pathologies cardiaques et la scoliose entre autres. Il est également revenu sur le rôle « toujours extrêmement efficace de la CNAS par la mise en place d’une stratégie passant par le conventionnement des actes médicaux avec différentes cliniques, particulièrement privées, pour les insuffisances rénales et les accouchements (…) ce qui soulage énormément le secteur public », a-t-il expliqué. Cette stratégie passe par le conventionnement des actes médicaux avec les différentes cliniques de cardiologie, mais il y a aussi beaucoup d’autres pathologies, à l’image de l’insuffisance rénale. La CNAS permet ainsi de soulager le secteur public, qui se trouve assez souvent dépassé par un afflux important de malades. C’est une solution alternative, le transfert de technologie va permettre d’élever le niveau de notre médecine et de construire des hôpitaux de haut niveau pour traiter des malades nécessitant ce type de soins.