Djamila.M

Le secteur du transport dans certaines régions de la wilaya d’Oran connaît une importante dégradation, à l’instar des zones d’El Hassi et de Messerghine. Le désordre ainsi que le diktat des transporteurs sont arrivés à un point où ils sont devenus inquiétants pour le citoyen. Bien que 30 bus aient été fournis pour résoudre un tant soit peu le problème des citoyens du quartier de Rocher, selon les déclarations du responsable de la ligne 37, le transport de ces zones est resté en deçà du niveau auquel aspirent les utilisateurs et ce, malgré les nombreuses tentatives pour remédier aux lacunes et corriger les déséquilibres.

Le citoyen du pôle Zabana attend plus d’une heure…

Les habitants de la commune de Messeghine, en particulier ceux du pôle urbain Zabana, souffrent d’une insuffisance criarde en matière de transport public, notamment dans les régions sud qui dépendent de la ligne Z, l’une des plus décriées par les citoyens en raison des retards accusés et des comportements discourtois de certains conducteurs. Bien qu’il s’agisse d’une ligne publique, de la société publique ETO, plusieurs plaintes ont été déposées au niveau de la justice. Les citoyens se sont ainsi plaints des longues attentes qui le plus souvent dépassent les 45 minutes pour prendre le bus de la ligne Z, endurant la chaleur du soleil en été et le froid en hiver. La plupart des arrêts, si on peut les appeler ainsi, ne disposent même pas de bancs ou d’abris. Aussi, il est devenu difficile pour les habitants du pôle urbain d’Ahmed Zabana de trouver des bus pour se déplacer et regagner leur foyers avant la nuit, en particulier pour les employés qui sont souvent contraints de louer les services d’un clandestin pour terminer l’itinéraire. Outre l’insuffisance du nombre de transporteurs de la ligne Z, les bus sont souvent sujets à des pannes fréquentes, ce qui crée chez les usagers, un immense malaise, forcés qu’ils sont, d’attendre une heure et plus. Les habitants du pôle Zabana, en particulier ceux de la partie sud, ont ainsi appelé les autorités de la wilaya et les responsables du secteur à trouver des solutions efficientes à même de mettre un terme à leurs souffrances quotidiennes. En plus de l’absence de bus, les résidents d’El Hassi sollicitent également l’intervention des forces de l’ordre afin d’endiguer les abus et autres excès dont ils sont victimes, particulièrement pour ce qui est des excès de vitesse et de la conduite irresponsable et dangereuse de certains chauffards qui selon eux, ne reculent devant rien.

Les résidents d’El Hassi se plaignent

En se déplaçant au niveau de la délégation de Bouâmama afin de prendre la mesure de ce problème de transport dans cette localité, notamment dans le quartier de Belarba, connu sous le nom de Rocher, nous avons été interpellés par le comportement de certains conducteurs de la ligne 37 qui refusaient carrément de terminer le parcours reliant Bouamama au quartier Rocher qui à son tour, le relie au centre-ville d’Oran. Les usagers de cette ligne, se sont plaints de la vitesse folle utilisée intentionnellement par les conducteurs, transformant le parcours en un véritable «rallye d’autobus », dans une singulière rivalité consistant, à qui arrive le premier pour « ramasser » le plus de gens. Aucune considération ni égard ne sont pris en compte ni pour la santé et la sécurité des passagers et encore moins pour leur confort, même si les véhicules sont surchargés. En outre, ces chauffards refusent souvent de compléter l’itinéraire sous le prétexte fallacieux d’une panne survenue, débarquant sans ménagement les citoyens dociles en plein milieu du parcours et en changeant de destination, parfois au profit d’employés de certaines sociétés ou encore d’étudiants de certaines institutions, sans considération aucune pour les citoyens et des conséquences.

Signaler les infractions

Contacté, le responsable de la Ligne 37, M. Senouci, membre du syndicat des transporteurs à Oran, a assuré pour sa part que « l’organisation de la ligne 37 repose entièrement sur le degré de conscience des citoyens », il a souligné que le signalement de toutes les actions et actes répréhensibles par les citoyens apporterait un réel changement. « Si les citoyens signalaient à chaque fois que les conducteurs de bus refusent de suivre le parcours, cela contribuera grandement à l’organisation du secteur et contraindrait ces conducteurs à devenir plus respectueux, non seulement du règlement mais aussi vis-à-vis d’eux » a-t-il affirmé. M.Snouci, a également demandé que le carnet de route de la ligne 37 soit modifié sachant qu’il a été mis en place depuis les années 80 et que depuis des changements physiques en matière d’urbanisme sont intervenus. Afin d’avoir de plus amples explications Cap Dz, s’est rapproché des services du directeur du transport d’Oran, malheureusement, et selon les dires d’un préposé, ce dernier se trouvait en réunion.