Meriem B

Lors de la cérémonie officielle célébrant le 49e anniversaire de l’arabisation du quotidien El Djoumhouria, le ministre de la Communication, Dr. Mohamed Mezian, a prononcé un discours empreint de profondeur historique et de reconnaissance pour cette institution emblématique. Cet événement, tenu en présence de plusieurs figures nationales et locales, a permis de revenir sur l’héritage riche et l’importance actuelle du journal dans le paysage médiatique algérien. Le ministre a d’abord souligné la trajectoire remarquable d’El Djoumhouria, qualifiée de “pionnière” tant par les valeurs qu’elle défend que par son enracinement dans l’histoire nationale. Il a rappelé les premières étapes du journal, qui a vu le jour en mars 1844 sous le nom L’Écho d’Oran à l’époque coloniale, avant de devenir un outil majeur de la presse nationale après l’indépendance. “Ce quotidien incarne des valeurs fondamentales telles que le respect de la loi, la solidarité et l’unité nationale”, a déclaré Dr. Mezian, saluant le rôle du journal dans la préservation de ces idéaux.

Un témoignage de résilience et d’adaptabilité

Le ministre a évoqué l’évolution historique d’El Djoumhouria, notamment son passage de la langue française à l’arabe en 1976, un tournant historique qui a marqué la volonté de l’Algérie post-indépendance de renouer avec son identité culturelle. Ce processus, décrit comme un “grand défi” dans un contexte post-colonial, a fait d’El Djoumhouria un symbole de résilience face aux obstacles. En revenant sur l’histoire de la presse nationale, Dr. Mezian a également insisté sur l’importance des archives du journal, une véritable mémoire vivante des luttes et des triomphes de l’Algérie. “Vous possédez une richesse documentaire immense”, a-t-il affirmé, tout en exhortant les responsables à continuer de valoriser cet héritage pour inspirer les générations futures.

Une presse porteuse d’éthique professionnelle

Le ministre a salué l’éthique professionnelle qui caractérise El Djoumhouria, notamment sa précision dans le traitement de l’information et son attachement aux principes fondamentaux du journalisme. Il a appelé les journalistes à maintenir ces standards élevés pour continuer à enrichir le débat public, en couvrant aussi bien les enjeux locaux que les questions nationales et internationales. Dr. Mezian a rappelé que les institutions nationales, à l’image d’El Djoumhouria, ont été bâties dans des conditions difficiles, marquées par les séquelles du colonialisme. “L’indépendance de 1962 n’était pas une fin, mais un nouveau départ pour reconstruire un État algérien qui avait été détruit par plus d’un siècle de colonisation”, a-t-il expliqué. Pour conclure, le ministre a exhorté l’ensemble des acteurs du journal à veiller à la préservation de cette institution historique tout en l’adaptant aux défis de l’ère numérique. “Nous devons œuvrer ensemble pour qu’El Djoumhouria demeure fidèle à son rôle de référence, tout en embrassant l’innovation afin de rester à la hauteur des attentes des lecteurs d’aujourd’hui et de demain”, a-t-il déclaré. Le discours a été chaleureusement accueilli par l’audience, témoignant de l’attachement profond des journalistes et des autorités locales à ce quotidien qui a su traverser les époques tout en restant fidèle à sa mission première : informer avec intégrité et servir les intérêts de la nation.