Meriem B

Hier, lors de la cérémonie de commémoration du 49ᵉ anniversaire de l’arabisation du journal El Djoumhouria, le wali d’Oran qui accompagnait le ministre de la communication, a été séduit par la beauté du siège de ce journal patrimoine d’Oran et de l’Algérie. Cet immeuble dont la construction remonte au siècle dernier, nécessite restauration, une opération qui sera prise en charge par la wilaya. En visitant le musée de ce journal, véritable mémoire de la presse algérienne, le wali d’Oran, Samir Chibani, a affirmé son engagement pour la réhabilitation du siège historique du quotidien, situé au 6 boulevard Bensnouci Hamida, au cœur de la ville d’Oran. Le wali a mis en avant l’importance de ce bâtiment, non seulement en tant que siège d’un des journaux les plus anciens d’Algérie, mais aussi comme un élément clé du patrimoine historique et architectural de la capitale de l’Ouest. « Cet immeuble est un témoin précieux de l’histoire culturelle et médiatique de notre ville. Sa réhabilitation est indispensable pour préserver ce patrimoine tout en offrant un environnement de travail optimal aux équipes de El Djoumhouria », a déclaré Samir Chibani. Ce siège, qui fait partie intégrante de l’héritage historique d’Oran, incarne également un symbole de l’évolution journalistique et culturelle de la région. En réaffirmant son engagement, le wali a souligné l’importance de soutenir les institutions médiatiques dans leur mission d’information et leur rôle dans le renforcement des valeurs de la société. Cette initiative s’inscrit dans un effort plus large de sauvegarde du patrimoine urbain et culturel de la wilaya, témoignant de la volonté des autorités locales de concilier mémoire et modernité.
Dans son allocution, M. Chibani a tenu à saluer les sacrifices des générations passées qui ont contribué à bâtir une presse libre et engagée : « À travers cette célébration, nous nous rappelons les sacrifices et les efforts immenses consentis par nos aînés dans tous les domaines, y compris celui de la presse, qui représente une véritable front de bataille face aux défis de notre époque. ». Évoquant les enjeux actuels, le wali a souligné l’importance de la responsabilité des journalistes dans un contexte marqué par des « guerres hybrides », qu’il a décrites comme des attaques insidieuses visant à saper les fondements des nations à travers des campagnes de désinformation et de division : « Aujourd’hui, les guerres ne sont plus uniquement classiques. Elles sont devenues hybrides, idéologiques et virtuelles, sans frontières tangibles. Ce champ de bataille vous concerne directement, en tant que journalistes, car vous êtes les gardiens de l’information et de la vérité. »
Le rôle central de la presse à Oran
Dans un témoignage personnel, le wali a affirmé accorder une attention particulière au travail des journalistes locaux : « Chaque jour, je commence ma journée en consultant la presse. Vos articles sont une source précieuse d’information et d’orientation dans l’exécution de mes fonctions. Les décisions et instructions que j’adresse aux différents secteurs découlent souvent de ce que vous publiez. Je vous encourage à poursuivre sur cette voie constructive et responsable. ».