H. Nassira

La commune de Misserghine (daïra de Boutlilis) vient d’entamer la démolition des premières constructions anarchiques qui commençaient à pulluler au milieu d’une forêt voisine au quartier dit « Rabah ». Cette opération fait suite aux instructions strictes du wali d’Oran après qu’il ait constaté, lors de sa récente visite dans la région, la présence de constructions illicite aux abords de la zone mentionnée.
Le maire de Misserghine, Belkacem Abdelwahab, a expliqué que ses services ont été mis en branle suite aux instructions du chef de l’exécutif de la wilaya et que tout a été mis en œuvre pour que la forêt soit surveillée afin qu’il n’y ait pas d’expansion anarchique au détriment des ressources forestières et mettre un terme à l’empiètement sur ce patrimoine de la commune. Le maire a par ailleurs affirmé que la commune n’a pas enregistré de nouvelles constructions anarchiques, mise à part celles observées, devant l’application stricte des lois interdisant l’empiétement sur les terres domaniales et forestières.Dans les localités de Bouyakour et El Bridiâ dans la commune de Boutlilis, alors que la wali allait inspecter le projet de réalisation d’une école primaire de six classes, le responsable a particulièrement été irrité, après avoir constaté la présence de quelques 500 constructions anarchiques, à proximité du projet en voie de réalisation. Des instructions fermes ont été immédiatement données pour leur démolition. Tout en déplorant l’anarchie dans la gestion de ce dossier, le wali s’est étonné que les responsables de la Daïra, n’aient pas pensé à procéder à des études, au préalable.
Le wali a sommé les responsables de la Daïra de Boutlilis de tout mettre en œuvre pour l’éradication des constructions informelles sachant que des quotas de logements, dont a bénéficié la wilaya d’Oran, sont d’ores et déjà programmés et qu’aucun prétexte ne pouvait justifier l’anarchie croissante sur les lieux , soulignant la nécessité d’entreprendre, dans les brefs délais, des opérations de démolitions, particulièrement pour ce qui concerne les constructions qui empiètent sur le domaine forestier. L’expansion rapide des constructions informelles illustrent, selon le chef de l’exécutif, le laxisme et la passiveté dont font preuve les responsables concernés, bien qu’il ait été souligné, à maintes fois, que les programmes de logement ne consistent pas à reloger des citoyens dans des bidonvilles.

18 milles demandes de logement dans la Daïra de Boutlilis

Selon les chiffres fournies par la Daïra de Boutlilis, quelque 18 000 demandes de logements ont été enregistrées dont, 9800 comptabilisées dans la municipalité de Misserghine, tandis qu’elle bénéficie que seulement d’un quota de 250 logements de la formule publique locative.
Cette asymétrie dans les quotas a fait que les citoyens exigent des solutions à cette crise du logement, notamment pour ce qui concerne la catégorie sociale la plus vulnérable, qui ne peut bénéficier des autres formules de logement.