Wassila. B
L’extrême droite française et tous ceux qui se sont appropriés ses idées au sein du Gouvernement français appellent à des « mesures punitives contre l’Algérie ». Ces agitateurs xénophobes, chauvinistes et racistes rivalisent de virulence pour proposer de « sanctionner l’Algérie ». Parmi ces mesures proposées, figure la prétendue « aide au développement », qui n’est rien d’autre qu’une grosse fumisterie et une grande tromperie. Ces extrémistes de la France auxquels l’Algérie souveraine et indépendante est restée en travers de la gorge, ressassent des notions trompeuses. Les revanchards et haineux avaient proposé en 1994 de mettre fin à ce qu’ils présentaient indûment comme une « aide française au développement de l’Algérie ». Or, cette prétendue « aide » n’existait que dans leur imaginaire et dans leur vision fantasmée d’une Algérie toujours dépendante, mais ingrate à l’égard de la France. Cette prétendue aide n’est en fait qu’un dispositif en trompe-l’œil car il est destiné à servir exclusivement les intérêts de la France. En réalité, il s’agissait de crédits fournisseurs qui aidaient les entreprises françaises à sauvegarder leur part du marché algérien et lui imposer de garder son attractivité française.
L’Algérie avait opposé une fin de non recevoir en refusant ce mécanisme de financement des exportations françaises, présenté faussement comme une « aide à l’Algérie ». Plus de 30 ans après, l’histoire se répète actuellement. Il n’y a en réalité aucune « aide française au développement de l’Algérie ». Il y a dans l’économie algérienne des exportations françaises, dont le montant s’est élevé en 2023 à 3,2 milliards USD. Il y a dans l’économie algérienne, des investissements français, dont le stock ne dépasse pas 2,5 milliards USD, loin, très loin d’égaler les principaux investisseurs étrangers en Algérie, à l’image des États-Unis d’Amérique, de la Turquie, de l’Italie, du Qatar, du Sultanat d’Oman, de l’Egypte et de tant d’autres pays amis. Il y a dans l’économie algérienne le bénéfice en abondance de la commande publique algérienne qui s’élève à des milliards de dollars et qui a fait le bonheur de nombre d’entreprises françaises dont elle a sauvé certaines parmi les plus prestigieuses de faillites prévues. Telle est la réalité incontestable. La prétendue « aide au développement » n’est qu’une tromperie éhontée et un fantasme incorrigible.
Un outil en trompe d’œil
En 2022, les chiffres de la Commission européenne indiquent que le montant total de cette aide s’établit à près de 130 millions d’euros, ce qui est très loin du faux chiffre de 800 millions d’euros avancé ici et là par l’extrême droite française. Dans la réalité, les estimations de la valeur des aides au développement reçues de la France n’excèdent pas 5 millions d’euros. Faut-il préciser que ce fonds est strictement lié à la mise en œuvre de projets de coopération bilatérale, dont l’inscription au titre de la catégorie de « l’aide publique au développement » est sujette à discussion. Concernant l’affectation de ces fonds et leur utilisation. Selon la Commission européenne, il y a deux données irréfutables concernant l’année de référence 2022: Premièrement, 80% de la prétendue « aide » annuelle fournie par la France à l’Algérie ne quitte même pas le territoire français. Cette partie, dont la valeur totale dépasse les 106 millions d’euros, est affectée directement aux écoles et aux universités françaises en vue d’encourager ces établissements à accueillir des étudiants algériens. Le choix des spécialités s’effectue dans le respect des priorités de la France et des besoins de son économie.
Deuxièmement, les 20% restants de cette fausse aide au développement de l’Algérie sont orientés vers le financement d’actions qui servent principalement les intérêts de la France en Algérie. Ces actions incluent, entre autres, la promotion de la langue et de la culture française, le soutien aux ONG françaises autorisées à activer en Algérie et la consolidation de la présence économique de la France dans notre pays. Ce qui dénote qu’il ne reste que des miettes aux secteurs techniques censés être les principaux bénéficiaires de ces programmes. Ainsi, la prétendue aide publique française au développement de l’Algérie n’est autre qu’une opération de transfert de fonds de la France, vers la France et au profit de la France. L’État algérien n’y gagne absolument rien, puisqu’il n’est associé ni à la conception de cette aide, ni à son affectation, ni encore moins à sa mise en œuvre. Il n’y a, en réalité, absolument pas d’« aide publique française au développement de l’Algérie ».
Il y a plutôt un dispositif mystificateur destiné à donner l’image d’une « France engagée dans le respect de ses obligations internationales ». Une supercherie honteuse tendant à promouvoir l’image d’une Algérie récipiendaire d’une aide française désintéressée dont elle ne peut se passer. Cet abus de langage vise à tenter vainement de couvrir un acharnement qui vise à perturber la marche résolue de l’Algérie vers l’accomplissement de son destin. Si seulement cette aide existe réellement, l’Algérie est alors prête à y renoncer volontiers. L’Algérie n’en a pas besoin.