Le président cubain Miguel Diaz-Canel a remercié tous ceux qui ont contribué à la décision annoncée mardi par les Etats-Unis de retirer Cuba de leur “liste noire”, mais a rappelé que le blocus économique, imposé à l’île depuis plus de 60 ans, “reste intact”, a rapporté l’agence de presse cubaine Prensa Latina. “Je remercie tous ceux qui ont contribué à la décision annoncée (mardi) par les Etats-Unis d’exclure Cuba de la liste des Etats soutenant le terrorisme, liste sur laquelle le pays n’aurait jamais dû figurer et qui, avec deux autres mesures adoptées, a eu un coût élevé pour le pays et les familles cubaines”, a écrit le président cubain dans un message publié sur les réseaux sociaux. “Il s’agit d’une décision qui va dans la bonne direction, bien que tardive et de portée limitée. Le blocus et la plupart des mesures extrêmes mises en place depuis 2017 pour étouffer l’économie cubaine et provoquer des pénuries pour notre peuple restent en vigueur”, a-t-il déploré. Le chef de l’Etat cubain a également exprimé que l’île “continuera à faire face et à dénoncer la guerre économique et les actions d’ingérence, de désinformation et de discrédit financées par les fonds fédéraux américains”. “En même temps, nous ne renoncerons pas à développer une relation civilisée qui respecte notre souveraineté avec les Etats-Unis”, a déclaré Diaz-Canel. Pour sa part, le ministère cubain des Affaires étrangères a qualifié la décision de la Maison blanche de “limitée” mais “allant dans la bonne direction et conforme à la demande globale exprimée par presque tous les pays dans diverses enceintes”. “Il s’agit d’une décision qui est conforme à la demande soutenue et ferme du gouvernement et du peuple cubains, ainsi qu’à l’appel large, catégorique et réitéré de nombreux gouvernements, notamment en Amérique latine et dans les Caraïbes, aux Cubains résidant à l’étranger”, a également souligné le ministère cité par Prensa Latina. Toutefois, il a rappelé que “le blocus économique et une bonne partie des dizaines de mesures coercitives mises en vigueur depuis 2017 pour le renforcer restent en vigueur, avec plein effet extraterritorial et en violation des Droit international et droits humains de tous les Cubains”. Le retrait de Cuba de “la liste des terroristes” a été par ailleurs vivement salué à travers le monde notamment en Amérique Lartine, dont le Venezuela, la Colombie et la Bolivie, soulignant la nécessité de “démanteler le blocus” économique, financier et commercial qui frappe la société cubaine depuis plus de 60 ans.
