Wassila. B
Le secteur gazier algérien a subi une expansion fulgurante. Selon le rapport 2024 sur les tendances des marchés arabes et mondiaux du gaz naturel liquéfié (GNL) (Arab and Global LNG in 2024), que vient de publier l’Unité de recherche sur l’énergie (Energy Research Unit – ERU), basée à Washington, l’Europe a représenté la majeure partie des exportations algériennes de GNL vers le marché mondial. Le secteur gazier algérien brille à l’international, selon le dernier rapport du cabinet britannique « Wood Mackenzie », qui place l’Algérie dans le top 5 des marchés qui connaîtront une expansion fulgurante cette année dans la région MENA. Selon ce rapport, l’appel d’offres lancé par l’Algérie « Bid Round 2024 » devrait attirer l’intérêt de grands acteurs du marché international. « Nous prévoyons un fort intérêt de la part des majors européennes, et il est également probable que de nouveaux acteurs fassent leur apparition, avec la formation de consortiums avec des sociétés qui sont déjà actives sur ce marché », atteste le rapport de Wood Mackenzie. Le secteur gazier algérien enregistre une nouvelle dynamique portée par l’expansion de la demande sur le marché international, notamment chez ses clients traditionnels. Ce qui est imputable à un regain d’intérêt européen pour le gaz algérien, « suscité par l’attention accrue portée à la sécurité énergétique en Europe et par l’amélioration de la confiance des investisseurs », explique ce rapport. La conjoncture actuelle est marquée par des prix du gaz qui sont au plus haut depuis un an. En Europe, les prix de cette énergie sont au plus haut depuis une année. Cette flambée est expliquée par de nouvelles inquiétudes liées à la poursuite des approvisionnements russes. Un litige juridique est engagé entre le russe Gazprom et l’Autrichien OMV qui tire les cours vers le haut et les prix pourraient encore flamber à court terme. Cette conjoncture constitue une bonne nouvelle pour l’Algérie, grand fournisseur de gaz pour l’Europe et 7e plus grand exportateur mondial. Les prix du gaz sur le marché européen ont atteint leur plus haut niveau depuis un an, bondissant de 5 %, à 45 euros le mégawattheure. C’est la première fois qu’un tel niveau est atteint depuis novembre 2023. L’Algérie qui se classe au 3ème rang des fournisseurs de gaz naturel liquéfié (GNL) des marchés européens s’est aussi positionnée sur les marchés gaziers américain, indien et brésilien. Une dynamique que l’État entend soutenir en renforçant sa production d’hydrocarbures dont il prévoit la hausse de 2,5 % l’année prochaine, pour atteindre environ 206 millions de tonnes d’équivalents pétrole (TEP). Cette envolée des prix est de bon augure pour l’Algérie qui pourra ainsi financer massivement ses investissements productifs. Le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab a indiqué que Sonatrach, prévoit d’investir 71 % des 50 milliards de dollars du plan d’investissement prévu durant la période 2024-2028, dans l’augmentation de la production primaire des hydrocarbures pour la porter à 207 millions de tonnes équivalent pétrole en 2028 contre 190 millions de tonnes en 2023.