Wassila. B

L’Algérie souhaite un partenariat équitable avec l’Union Européenne (UE). C’est ce qui ressort de la rencontre qui a regroupé, dimanche au Palais du Gouvernement, le Premier ministre, Nadir Larbaoui et l’ambassadeur de l’UE en Algérie, M. Diego Mellado Pascua. La rencontre a été l’occasion de passer en revue les aspects de la coopération entre l’Algérie et l’UE et d’évaluer l’état et les perspectives des relations bilatérales, à la lumière de l’accord d’association Algérie-UE, au vu de leur caractère stratégique, réaffirmant leur engagement commun à œuvrer de concert en vue d’établir une coopération globale et diversifiée marquée par de nouvelles dynamiques, selon une approche équilibrée garantissant les intérêts des deux parties. Les deux parties se sont félicitées de la réunion prévue du comité technique bilatéral de concertation sur les relations commerciales entre les deux parties, insistant sur l’importance de la tenue du Conseil d’association Algérie-UE, qui sera l’occasion pour les deux partenaires d’évaluer la coopération bilatérale, dans un esprit d’amitié et d’entente mutuelle, et d’examiner les opportunités de son renforcement et de son développement, en tenant compte du développement que connaît l’Algérie. L’Algérie et l’UE sont sur le point d’entrer dans une phase de consultations pour amender l’accord d’association, paraphé entre les deux parties en 2002. Les négociations qui débuteront prochainement, ont pour but d’établir un cadre plus équitable et adapté aux réalités économiques actuelles. Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, M. Ahmed Attaf, a rappelé récemment que le président Tebboune avait ordonné la révision de l’Accord d’Association Algérie-UE, « clause par clause », étant désavantageux pour l’économie nationale. « Il y a deux catégories de préoccupations entre l’Algérie et l’UE, la première concerne le volet commercial, d’autant que les européens se plaignent de ce qu’ils qualifient de ‘‘complexités administratives’’, et c’est le cas pour nous aussi », a-t-il affirmé. Concernant le deuxième volet « l’Accord est désavantageux pour l’Algérie qui accuse un grand déséquilibre », a déploré M. Attaf, précisant que cet accord « est très dommageable pour l’économie algérienne, et c’est ce que nous avons dit aux Européens ». Le ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, a révélé, il y a quelques jours, que les échanges commerciaux entre l’UE et l’Algérie ont atteint 1 000 milliards de dollars jusqu’en 2023. Il a également mentionné que les investissements de l’UE en Algérie ne dépassaient pas 13 milliards de dollars, dont 12 milliards de dollars ont été rapatriés sous forme de dividendes durant la période 2005-2023. L’Algérie souhaite que cet accord dépasse la simple logique commerciale pour intégrer une approche qui favoriserait des flux plus significatifs d’investissements européens, des transferts de technologie et une équité des tarifs douaniers sur les échanges commerciaux.