Meriem B
L’Université d’Oran 2 Mohamed Ben Ahmed, en collaboration avec le Haut Conseil islamique, a accueilli ce mercredi une conférence scientifique d’exception sous le thème « El-Qods El-Charif : l’éternel dépôt de Dieu confié à la noble Oumma musulmane ». Animée par le cheikh Akrima Saïd Abdallah Sabri, imam et prédicateur de la mosquée El-Aqsa et président de la Haute Autorité islamique de Beit El Maqdis, cette rencontre a réuni universitaires, étudiants et passionnés de la cause palestinienne.
Accueilli dans l’amphithéâtre « Touati Abdelaziz » de la faculté de droit et de sciences politiques, le cheikh Akrima Sabri a livré une intervention poignante sur la place historique et spirituelle d’El-Qods. Il a rappelé que cette ville sainte demeure un symbole de l’unité musulmane et une responsabilité collective face aux tentatives de judaïsation et aux violations perpétrées par l’occupant israélien.
« La défense d’El Qods est une obligation religieuse, morale et historique. Chaque musulman a un devoir envers la mosquée El Aqsa et la cause palestinienne », a-t-il insisté, soulignant l’urgence d’une mobilisation accrue face aux dangers qui menacent les lieux saints islamiques.
Renforcer la sensibilisation à la cause palestinienne
Dans son allocution, le président du Haut Conseil islamique, le cheikh Zaid El Kheir Mabrouk, a salué l’initiative de l’université d’Oran 2 d’organiser cette conférence, mettant en avant l’importance d’un éveil académique et populaire sur la question palestinienne. Il a également souligné la profondeur des liens historiques et culturels entre l’Algérie et la Palestine.
« L’Algérie a toujours été à l’avant-garde du soutien à la Palestine. Ce type d’initiatives contribue à ancrer davantage la cause palestinienne dans la conscience des jeunes générations », a-t-il déclaré.
La conférence a été l’occasion de rappeler la position inébranlable de l’Algérie vis-à-vis de la Palestine, incarnée par le célèbre principe « Nous sommes avec la Palestine, qu’elle soit opprimée ou victorieuse ». Depuis son indépendance, l’Algérie a défendu la cause palestinienne sur la scène internationale, en soutenant l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) et en abritant la proclamation de l’État palestinien en 1988. Son engagement ne s’est jamais limité au terrain diplomatique, mais s’est également traduit par un appui financier, humanitaire et une solidarité populaire indéfectible.
Cette conférence intervient dans un contexte marqué par une nouvelle escalade de violences à Ghaza, où l’agression israélienne a fait des milliers de victimes civiles, sous le regard passif de la communauté internationale.
Face à cette situation, le cheikh Akrima Sabri a lancé un appel pressant à l’unité du monde musulman et au soutien actif à la résistance palestinienne.
« Nous devons multiplier les efforts sur tous les fronts : médiatique, académique et diplomatique. Chaque action compte pour défendre El Qods et préserver notre patrimoine religieux », a-t-il martelé, exhortant les jeunes à s’impliquer davantage dans la sensibilisation et la mobilisation pour la cause palestinienne.
Une mobilisation intellectuelle et scientifique
La conférence s’est achevée sur un riche échange entre l’invité et le public, avec des questions portant sur les moyens concrets de renforcer le soutien à El Qods. Les participants ont unanimement convenu de la nécessité d’un effort collectif à travers la recherche, la communication et les initiatives diplomatiques pour contrer la politique expansionniste de l’occupant israélien.
Par cette initiative, l’Université d’Oran 2 réaffirme son rôle en tant qu’espace de réflexion et d’engagement sur les grandes causes du monde musulman. La conférence du cheikh Akrima Sabri restera sans doute un moment marquant, rappelant à tous que la question palestinienne demeure au cœur des préoccupations de l’Oumma.