Wassila. B

Dans un contexte marqué par une forte baisse des précipitations et une sécheresse accentuée ces dernières années, le dessalement de l’eau de mer s’impose comme l’un des leviers salutaires pour l’Algérie. La bonne nouvelle nous ai venue de Sonatrach qui nous a rassuré en annonçant le succès de la première opération de production d’eau à partir de l’unité d’osmose inverse de la station de dessalement de Cap Blanc. Cette opération fait partie des essais techniques avant l’entrée en production de la station de dessalement de l’eau de mer de Cap Blanc qui peut alimenter jusqu’à trois millions d’habitants. Cette phase importante fait partie d’une série de tests qui a commencé avec le pompage de l’eau le 9 janvier 2025 et qui se poursuivra à travers les différentes unités de la station, jusqu’aux l’unité d’osmose inverse. La production réussie d’eau potable dessalée est une étape essentielle qui ouvre la voie à la phase finale qui est la distribution directe aux citoyens. L’Algérie prévoit d’investir 5,4 milliards de dollars dans la construction d’usines de dessalement de l’eau de mer, d’ici 2030 pour sécuriser l’accès de sa population à l’eau potable. En matière de sécurité hydrique, le président Tebboune place le dessalement de l’eau de mer comme une priorité dans sa stratégie. Plusieurs Conseils des ministres ont abordé cette question cruciale. Le Président Tebboune a toujours exigé l’achèvement rapide des projets d’usines de dessalement d’eau de mer le long de la bande côtière du pays afin d’assurer l’approvisionnement en eau de nos citoyens. « Cinq nouvelles usines de dessalement entreront en service cette année pour porter la quantité d’eau potable que l’Algérie aura la capacité de produire à partir de la Méditerranée de 2,2 millions à 3,7 millions m³ par jour », selon Lotfi Zennadi, PDG de l’entreprise publique Algerian Energy Company (AEC), qui possède et exploite les usines. Six autres installations sont prévues d’ici 2030. Les onze usines prévues utiliseront le processus de l’osmose inverse. M.Zennadi a également précisé que la capacité de production de l’eau potable grâce au dessalement de l’eau de mer devrait atteindre environ 5,8 millions m³, d’ici la fin de la décennie en cours. Filiale de la compagnie pétrolière nationale Sonatrach, l’AEC facturera à la société de distribution publique L’Algérienne Des Eaux entre 52 et 100 dinars par m³ d’eau. Mais les consommateurs ne paieront qu’une petite fraction de cette somme, vu que le gouvernement subventionne environ 95 % du coût de l’eau. L’Algérie ambitionne de couvrir 60% de ses besoins en eau potable grâce au dessalement de l’eau de mer d’ici 2030 contre 18% actuellement. Ce pays d’Afrique du Nord, où le désert couvre 84% du territoire, est touché de plein fouet par les effets néfastes du changement climatique. Ces effets se manifestent notamment par une baisse des précipitations et des épisodes de sécheresse plus fréquents. L’entreprise publique Algerian Energy Company (AEC) a annoncé qu’elle entamera dès 2024 le déploiement de stations mobiles de dessalement de l’eau de mer pour répondre aux besoins urgents en eau des petites agglomérations et du secteur agricole.