Wassila. B

L’Algérie est appelée à devenir un pays émergent du niveau des pays du Sud de l’Europe, probablement dans deux ans, a assuré le Président Tebboune. « Si Dieu le permet, peut-être dans deux ans maximum, l’Algérie sera un pays émergent du niveau des pays du Sud de l’Europe avec un PIB de plus de 400 milliards de dollars », a prédit le président de la République dans un entretien au quotidien français L’Opinion. « Début 2027, tout au plus, nous aurons achevé la construction de notre programme de 3,5 millions de logements -deux millions sont déjà livrés-, nous en aurons aussi terminé avec le problème de l’eau et nous aurons réduit l’importation de matières premières pour nos usines. Notre objectif est de fabriquer le maximum de produits sur place. Nous allons être parmi les plus grands pays exportateurs de phosphates et dérivés. Nous allons aussi développer l’énergie solaire et la production d’hydrogène vert, une nouvelle ressource qui renforcera l’attractivité industrielle de l’Algérie », a-t-il détaillé. Cela « nous permettra aussi d’augmenter notre capacité à fournir de l’énergie à l’Europe », a indiqué le président de la République, rappelant que le pays est également en train de renforcer sa sécurité alimentaire et mobiliser davantage de ressources hydriques. Plusieurs institutions internationales ont conforté les prévisions du président Tebboune qui a maintes fois assuré que l’Algérie poursuit ses performances économiques. Alors que la conjoncture économique mondiale est morose, la croissance économique de l’Algérie devrait se situer au-dessus de la moyenne mondiale. C’est ce qu’a indiqué le dernier rapport de la Banque mondiale dans sa dernière édition du mois de janvier 2025. L’économie mondiale se stabilise à un faible taux de croissance à 2,7 % en 2025-2026, note la Banque mondiale qui n’écarte pas « de nouvelles entraves ».
Le rapport évoque une « incertitude politique internationale accrue », des « changements défavorables de politique commerciale », des « tensions géopolitiques », « une inflation persistante », « le changement climatique » et des « catastrophes naturelles ». Dans ses prévisions pour l’économie algérienne, la Banque mondiale s’attend à une bonne croissance en 2025. Prévue à 3,7% dans le précédent rapport, la croissance algérienne en 2025 devrait finalement s’établir à 3,4%. Cette prévision s’explique par un réajustement des prévisions de production d’hydrocarbures, explique le rapport.
La performance reste appréciable du moment où l’économie algérienne devrait enregistrer un taux de croissance supérieur à la moyenne mondiale, estimée à 2,7%. La croissance de l’économie algérienne s’est établie à 3,6% en 2022, 4,1% en 2023 et devrait se situer à 3,1% en 2024. Les prévisions affichent respectivement 3,4 et 3,3% en 2025 et 2026.
Les exportations d’hydrocarbures et la diversification de son économie permettent à l’Algérie de faire son entrée sur le podium des grandes économies continentales. « La reprise de la production d’hydrocarbures soutiendrait un rebond de la croissance en 2025, et les recettes d’exportations d’hydrocarbures augmenteraient », a indiqué, récemment, la Banque Mondiale qui a souligné, dans son précédent rapport, l’importance des partenariats énergétiques dans le renforcement de la capacité future du pays à exporter du gaz.