H. Nassira
Le parti du Front de libération nationale (FNL) d’Oran a sorti sa carte en annonçant officiellement qu’il se présentait aux élections pour le renouvellement de la moitié des membres du conseil de la nation en présentant son candidat issu de la commune de Hassi Mefsoukh M. Abdellaoui Mahmoud.Dans un climat pour le moins tendu, les élections primaires tenues au niveau du siège de la Mouhafada d’Oran ont vu la participation de 32 et 7 mandatés sur un total de 92 élus locaux du bloc FLN.
La surprise a été de taille au vu de l’absence du caucus électoral estimé à plus de 60 pour cent, malgré les invitations adressées à tous pour assister aux élections primaires afin d’élire un candidat du FLN. Il s’agit bel et bien d’un message que veut transmettre certains militants et partisans du FLN. Le processus de parrainage a été remporté par le candidat de la municipalité de Hassi Mefsoukh Abdellaoui Mahmoud, en présence de 33 électeurs et 7 mandatés. Aussi, cette désaffection d’un grand nombre d’électeurs témoigne inéluctablement d’un refus catégorique de cautionner le candidat sélectionné.L’on rapporte également d’échanges d’accusations ayant émaillées ces élections préliminaires, tenues pourtant sous la supervision de membres du comité central tels que Kebabi Noureddine et Kamel Ahmed ainsi que du président du comité de transition de la Mouhafada d’Oran. Certains cadres et membres du comité central sont accusés d’avoir dirigés cette contre-attaque pour tenter de ravir la victoire au FLN pour les sénatoriales et ce, avec le concours et l’appui de candidats d’autres partis.Actuellement, le parti du Front de libération nationale (FNL) à Oran compte 92 élus municipaux, rejoints par quatre élus des listes d’indépendants de la commune de Bousfer et trois autres élus dans la commune d’Es-Sénia. Selon des sources proches du FLN, en parrainant l’élu de la commune de Hassi Mefsoukh, Abdellaoui Mahmoud, comme candidat du parti à Oran aux élections de mi-mandat pour le siège de l’Assemblée nationale, le parti veut entrer en force dans ces joutes au motif qu’il veut conserver son siège pour succéder au professeur Mohamed Boubekeur.
Les militants ont soulevé, samedi, un tollé en constatant l’absence d’un grand nombre d’élus au cours du processus électoral primaire bien que lors de la préparation des listes électorales dans les assembles communales locales et législatives, aucune absence n’a été enregistrée.
Certains cadres et militants du parti estiment quant à eux que le FLN a encore une marge de manœuvre pour participer aux prochaines échéances sénatoriales soulignant que ce qui passe au sein de leur parti a également été constaté dans d’autres formations politiques en organisant des parrainages pour ceux qui souhaitent se présenter aux élections et ont été témoin, à leur tour, des mêmes manifestations en l’absence de la plupart des électeurs locaux.Toujours est-il, le FNL d’Oran a décidé de transmettre un rapport noir au Secrétaire général sur l’état des lieux. Rappelant aussi que le parti FNL s’était abstenu de faire une annonce quant à la présentation d’un candidat aux élections de mi-mandat pour le siège de l’Assemblée nationale, se contentant d’évoquer l’incidence d’un processus de restructuration du parti, ainsi que de son incapacité à remporter des sièges aux élections locales des assemblées populaires de wilaya et plus particulièrement de la commune d’Oran, où elle craignait une défaite cinglante vu le peu de chances qu’elle avait.En dépit de cela, l’on se souvient qu’au cours des élections locales de 2021, le FLN avait remporté la première place avec 92 sièges, suivi de près par le RND avec plus de 80 sièges.