Meriem B
La cérémonie officielle marquant le 49e anniversaire de l’arabisation d’El Djoumhouria s’est tenue ce lundi 6 janvier à Oran. Placée sous le haut patronage du ministre de la Communication, cet événement a réuni d’éminentes personnalités, dont le ministre de la Communication, Dr Mohamed Meziane, l’ancien ministre Bahi Mahi, le conseiller du président, Ibrahim Sadouk, le directeur général de la télévision nationale, Mohamed Beghali, le directeur de l’ANEP, Algham Messaoud, le wali d’Oran, Samir Chibani et les autorités locales. Les directeurs d’organes médiatiques publics et privés, entre autres le directeur de la Radio régionale M.Belkhiter Boubaker, le directeur régional de la télévision Omar Zidane et la Directrice Générale du groupe médiatique Cap Dz, Mme Hafida Benarmas étaient également présents pour honorer ce jalon historique dans l’évolution de l’un des plus anciens quotidiens algériens.
Le 5 janvier 1976 marquait un tournant décisif dans l’histoire du journal, avec l’arabisation complète de ses pages, témoignant de la volonté de renforcer l’identité nationale après l’indépendance. Ce 49e anniversaire fut également l’occasion de célébrer l’évolution de cette institution emblématique, qui a su marier tradition et modernité. Une avancée significative a été enregistrée l’année écoulée avec la nomination de Leïla Zerguit, première femme à diriger le journal, incarnant un nouvel élan pour El Djoumhouria dans un paysage médiatique en pleine transformation.
Un héritage riche et une transformation historique
Créé le 12 octobre 1844 à Oran par Pierre Laffont sous le nom de “L’Écho d’Oran”, El Djoumhouria a traversé de nombreuses étapes marquantes de l’histoire de l’Algérie. Après l’indépendance, le journal a changé de nom et est devenu “La République” en 1963, avant de se transformer complètement en 1976 avec l’arabisation de son contenu, un acte fondateur qui a marqué sa nouvelle identité sous le nom de “El Djoumhouria”. L’arabisation de la presse algérienne, et particulièrement d’El Djoumhouria, répondait à une volonté de réaffirmer l’âme et la culture nationale après des années de colonisation. Cette décision stratégique a permis au journal de s’imposer comme un acteur majeur dans la promotion de la langue arabe et de la culture nationale à travers la presse.
Une étape marquante : le passage à la version numérique
El Djoumhouria a également su évoluer avec son temps. En 2022, le journal a franchi une nouvelle étape avec le lancement de sa version numérique, un geste visant à adapter le quotidien aux exigences de la modernité et à répondre à la demande croissante de l’information en ligne. Cette transition numérique a permis à El Djoumhouria de toucher une audience encore plus large, à la fois nationale et internationale, tout en restant fidèle à son histoire et à son héritage.
La nomination de Leïla Zerguit : un tournant dans l’histoire d’El Djoumhouria
Le 21 avril 2024 a marqué un autre tournant dans l’histoire d’El Djoumhouria, avec la nomination de Leïla Zerguit en tant que Directrice Générale du journal, faisant d’elle la première femme à occuper ce poste prestigieux. Cette nomination, saluée comme un symbole d’évolution et de progrès dans un secteur autrefois dominé par les hommes, souligne l’importance de l’inclusivité et de la reconnaissance du talent, quel que soit le genre.
Leïla Zerguit, qui a fait ses débuts en journalisme en 1992 au sein même de ce journal, a souligné que son objectif principal serait de continuer à faire d’El Djoumhouria un outil d’information libre et responsable, fidèle aux valeurs fondatrices du journal tout en s’adaptant aux évolutions technologiques et aux attentes du public moderne.
Sous la direction de Leïla Zerguit, El Djoumhouria se prépare à relever les défis de l’avenir. La numérisation, l’innovation constante et la diversification des sujets abordés seront au cœur des priorités. Le journal continuera à couvrir l’actualité nationale et internationale, en s’appuyant sur son héritage tout en répondant aux attentes d’un public de plus en plus exigeant. El Djoumhouria continue d’incarner l’histoire et l’évolution de la presse algérienne, et son avenir semble prometteur, sous la direction d’une femme déterminée à hisser ce monument de la presse au sommet de la modernité.



















