H.Nassira

Pour le membre du Parlement panafricain et du Conseil de la nation, Mohamed Amrane, le Processus d’Oran est appelé à s’ouvrir plus largement à la société civile africaine ainsi qu’à la jeunesse du continent, « dont la voix est essentielle », a-t-il déclaré à Cap DZ. Selon lui, l’écoute de ces acteurs est devenue indispensable pour comprendre, gérer et résoudre les crises et chocs qui secouent l’Afrique.

En marge des travaux de la 12ᵉ édition de la Conférence de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, Mohamed Amrane estime que le Processus d’Oran ne doit pas se limiter à un simple espace institutionnel relevant de l’Union africaine. Il devrait aussi devenir un véritable laboratoire d’idées africaines, en intégrant la jeunesse et en recueillant ses visions et aspirations afin d’élaborer des approches innovantes dans le traitement des défis du continent.

Selon lui, l’un des acquis majeurs mis en évidence par cette conférence de haut niveau est la nécessité d’une coordination renforcée entre les États africains membres du Conseil de sécurité de l’ONU et ceux siégeant au Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine. L’objectif : permettre à l’Afrique de parler d’une seule voix sur les dossiers portés devant le Conseil de sécurité, notamment les crises du Soudan, du Sahara occidental — dernière colonie du continent — du Mali et d’autres conflits qui exigent une position africaine unifiée.

Mohamed Amrane souligne enfin que le Processus d’Oran, tel qu’il se poursuit en Algérie, réaffirme une exigence fondamentale : la défense des droits africains au sein de l’ordre international. Il rappelle, à ce titre, la revendication historique d’un siège permanent africain au Conseil de sécurité dans le cadre de sa réforme. Un objectif stratégique qui fait de l’unification du continent un impératif pour porter ses ambitions et ses revendications légitimes.