Wassila. B

À moins de trois semaines des élections présidentielles en Algérie, la campagne électorale s’accélère. Hier, au 5e jour de la campagne, les trois candidats et leurs représentants ont été très actifs pour convaincre les citoyens à aller voter en masse le 7 septembre prochain. Abdelmadjid Tebboune a entamé sa campagne par un imposant meeting populaire, animé, dimanche dernier, à Constantine. Le meeting a été marqué par un grand engouement et une ferveur populaire dans la salle Zénith « Ahmed-Bey » qui était pleine à craquer. Devant plusieurs milliers de citoyens, Abdelmadjid Tebboune a entamé son discours de campagne par un hommage appuyé aux grands hommes qu’a enfantés la ville des ponts suspendus, d’Ahmed Bey qui a résisté à l’invasion coloniale, à Abdelhak Benhamouda, qui a affronté le terrorisme brutal, en passant par le savant réformiste Abdelhamid Ibn Badis. Le candidat Abdelmadjid Tebboune a passé en revue les réalisations ayant marqué son premier mandat et s’est engagé que si le peuple lui réitère sa confiance le 7 septembre, son second mandat sera « économique par excellence ». « C’est le peuple, avec l’armée nationale populaire, qui a sauvé l’Algérie », a-t-il affirmé. « Aujourd’hui, l’Algérie a retrouvé sa puissance économique et sa stabilité », a-t-il souligné. « L’Algérie est le seul pays qui n’a pas un seul dollar de dette, en Afrique et dans tout le tiers-monde. Tout ce que nous voulions faire, nous l’avons fait pour le redressement du pays, sans endettement. Ce pays ne doit rien à personne », a insisté Abdelmadjid Tebboune. Et d’indiquer qu’aucun pays méditerranéen, y compris les pays de la rive nord, n’a atteint le taux de croissance de l’Algérie qui est de 4,2% en 2023, en citant comme référence les données des institutions internationales. Selon Abdelmadjid Tebboune, « l’aisance financière actuelle de l’Algérie n’est pas seulement due aux hydrocarbures, mais c’est le fruit de l’intégrité, de la bonne gestion et de la préservation des deniers publics ». Et de rappeler que durant tout son premier mandat, il a fait en sorte que l’Algérie ne soit pas l’otage des dettes et que personne ne puisse humilier l’Algérien.

« Personne ne peut humilier l’Algérien »

« L’Algérie est aujourd’hui respectée. L’Algérie, que certains voulaient abattre, son hymne national a retenti à Paris », s’est-il félicité en référence aux derniers exploits réalisés aux Jeux olympiques. « Personne ne peut humilier l’Algérien, celui qui ne respecte pas l’Algérie, les Algériennes et les Algériens, nous ne le respectons pas », a-t-il lancé. « Les promesses électorales s’oublient et nous, nous les avons appliquées à la lettre », a-t-il poursuivi. « J’ai promis de relever le pouvoir d’achat des franges déshéritées et de la classe moyenne. Ma première mesure a été de supprimer l’IRG pour les revenus de moins de 30 000 dinars. Nous avons augmenté les salaires de 47% jusqu’à la fin de l’année dernière et nous les augmentons encore », s’est-il engagé.
Le candidat indépendant, M. Abdelmadjid Tebboune, a affirmé que l’intégrité du territoire national demeure préservée grâce à l’Armée nationale populaire (ANP), soulignant la nécessité de préserver aussi le serment des Chouhada de la glorieuse Révolution, tout en appelant le peuple algérien à « se rendre massivement aux bureaux de vote le 7 septembre prochain ». En matière de politique étrangère, le candidat indépendant a souligné que l’Algérie « œuvre pour la stabilité de la région et traite avec ses partenaires internationaux », soulignant à cet effet qu’elle ne renoncera pas à ses engagements quelles que soient les circonstances. Il a en outre réaffirmé le soutien de l’Algérie aux peuples opprimés et aux causes justes, notamment palestinienne et sahraouie. Il s’est également engagé à ne pas abandonner le Liban. Sur le volet socioéconomique, M. Abdelmadjid Tebboune s’est engagé à « réaliser deux millions de logements, toutes formules confondues, notamment le logement rural et social », à “revoir le découpage administratif” et à « réviser les codes communal et de wilaya pour permettre aux élus locaux de mieux exercer leurs prérogatives ». Le candidat indépendant s’est ainsi engagé à faire du prochain mandat présidentiel « un mandat économique par excellence » à travers plusieurs mesures, et à renforcera, par ailleurs, le pouvoir d’achat des citoyens, notamment à travers « le plafonnement des prix, la lutte contre la spéculation et l’inflation et la poursuite de l’augmentation des salaires des travailleurs ».