Wassila. B

La 12ème édition du salon international NAPEC 2024 (Africa & Mediterranean Energy & Hydrogen Exhibition and Conference) a ouvert ses portes, hier, au Centre des Conventions d’Oran Mohamed Benahmed. Le salon accueille une vaste exposition de stands animés par des multinationales activant dans le secteur énergétique. La manifestation a pour thème principal « un équilibre » entre les ressources fossiles et les énergies propres pour « un mix énergétique efficace ». Lors de la première journée de cet événement de grande envergure dédié aux énergies, de grands projets ont été annoncés dans divers domaines à l’image du gaz, de l’électricité ou encore de l’hydrogène vert. La cérémonie d’ouverture a été rehaussée par la présence du ministre algérien de l’énergie, Mohamed Arkab, de la ministre de l’environnement et des énergies renouvelables, Madame Dahleb et du ministre de la Formation et de l’Enseignement Professionnels, le Docteur Yacine Merabbi. Dans son discours à l’ouverture des travaux, le ministre, Mohamed Arkab a affirmé que « l’Algérie poursuivra ses investissements tant dans l’exploration des hydrocarbures que dans la pétrochimie, notamment dans la filière de la production d’engrais permettant d’assurer la sécurité alimentaire ». M. Arkab a annoncé plusieurs projets. Le premier consiste en le lancement par l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (ALNAFT) d’un appel à concurrence visant à attirer de nouveaux investissements dans le secteur de l’exploration d’hydrocarbures en Algérie.
Un autre projet porte sur la signature d’un protocole d’entente pour le lancement du fameux projet de transport de l’hydrogène vert produit en l’Algérie vers l’Europe (SoutH2 Corridor). L’accord vise la réalisation conjointe d’études de faisabilité relatives à la mise en œuvre de ce projet intégré, tout le long de la chaîne de valeur de l’hydrogène. Le projet du SoutH2 corridor table sur la production de l’hydrogène vert en Algérie et son exportation vers l’Italie et l’Allemagne via la Tunisie. Le projet veut atteindre une capacité de transport 4 millions de tonnes d’hydrogène par an sur le moyen et long terme. Le ministre a aussi annoncé la signature d’un protocole d’entente entre Sonatrach et Groupe espagnol CEPSA pour produire 200 mégawatts d’hydrogène vert et son exportation vers l’Espagne à travers des infrastructures. M. Arkab a rappelé que le programme gouvernemental consacré aux énergies nouvelles vise à atteindre 15 000 mégawatts. Un investissement de 3 milliards de dollars est prévu dans le programme de production d’énergies renouvelables au sud et son raccordement au réseau d’électricité nationale et l’exportation de l’électricité vers des pays voisins africains. M. Arkab a évoqué la récente signature d’un protocole d’entente entre Sonelgaz et Sonatrach d’une part et la compagnie italienne ENI d’autre part, visant à conduire conjointement des études de faisabilité d’un projet d’interconnexion électrique entre les réseaux algérien et italien, à travers la réalisation d’un câble sous-marin reliant les deux pays. Dans son allocution prononcée à l’ouverture des travaux, le PDG de Sonelgaz, Mourad Adjal, a annoncé « un projet avec des partenaires internationaux, visant la réalisation d’un câble électrique sous-marin reliant l’Algérie à l’Europe. Le projet permettra à l’Algérie l’exportation de l’électricité conventionnelle produite à partir du gaz naturel mais aussi celle produite grâce aux énergies alternatives et renouvelables. Enfin, M. Arkab a déclaré que « le projet du gazoduc transsaharien sera réalisé dans le délai prévu ». Ce gazoduc consiste en le transport à partir de 2027 du gaz nigérian vers l’Europe via le Niger et l’Algérie.