La gauche espagnole intensifie sa pression sur le Premier ministre Pedro Sanchez pour que Madrid suspende tous les contrats d’armement actuellement en vigueur avec l’entité sioniste et mette en œuvre de toute urgence un “embargo total” sur les armes à destination de cette entité qui les utilise dans son agression contre le peuple palestinien. Le ministre des Droits sociaux, Pablo Bustinduy, a envoyé cette semaine une lettre à la ministre espagnole de la Défense, Margarita Robles (PSOE/S&D), demandant que l’Espagne suspende tous les contrats de vente d’armes en cours avec des entreprises de l’entité sioniste, rapporte jeudi la presse espagnole. La lettre de Pablo Bustinduy a été signée par les cinq ministres appartenant à la plateforme de gauche Sumar, principal partenaire de la coalition gouvernementale, dont le ministre des Droits sociaux, ancien député du parti de gauche radicale Podemos. Les cinq ministres de Sumar ont demandé la suspension de “certains contrats” de vente d’armes à l’entité sioniste, bien que Madrid n’ait pas autorisé de nouveaux contrats de ce type depuis le début de l’agression sioniste à Ghaza il y a plus d’un an, souligne l’agence espagnole EFE. Ainsi, les cinq ministres de Sumar ont demandé à Pedro Sanchez d’interrompre la fourniture ou le transfert d’armes à l’entité sioniste, de munitions et d’équipements militaires lorsqu’il existe des motifs raisonnables de soupçonner qu’ils pourraient être utilisés dans les Territoires palestiniens occupés. L’aile la plus critique de la coalition gouvernementale souhaite que l’Espagne applique un “embargo total” sur les armes à destination de l’entité sioniste, selon la lettre dans laquelle Pablo Bustinduy rappelle que la Cour internationale de justice a souligné que les Etats ont l’obligation de ne pas contribuer à la situation créée par la présence de l’entité sioniste dans les territoires occupés et qu’ils doivent également veiller à mettre fin à toute entrave à l’exercice du droit à l’autodétermination du peuple palestinien, ainsi qu’au respect du droit international par cette entité. Au mois de mai, le Premier ministre Sanchez a annoncé que l’Espagne reconnaissait l’Etat palestinien dans ses frontières de 1967, à l’instar de la Norvège et de l’Irlande.