H. Nassira

Le Directeur du commerce et de la promotion des exportations de la wilaya d’Oran, M. Abdelhak Bazine, a tenu à rassurer les Oranais et mettre ainsi un terme aux rumeurs selon lesquelles il existerait une pénurie accrue du café. Il a souligné que le secteur est désireux d’assurer la disponibilité des produits de large consommation dans les magasins, y compris le café, et ce, afin d’éviter toute pénurie. «Quelques huit (08) tonnes de café de deux marques différentes ont été mises, hier (lundi), sur le marché d’Oran » a affirmé le responsable du commerce, à Cap Dz dans un entretien. Toujours selon le directeur local du commerce, « il ne s’agit en fait que d’une situation conjoncturelle, caractérisée par une forte demande sur ce produit, ce qui a induit une rupture de stock au niveau de certains commerces », précise-t-il.
Il a ajouté que «son secteur poursuit ses efforts pour augmenter les approvisionnements et en procédant à des contrôles réguliers au niveau des commerces, afin d’éviter tout problème de pénurie.» Se voulant rassurant, notre interlocuteur déclare qu’à la mi-novembre, une quantité supplémentaire de café vert va être introduite, de manière à ce que le marché soit alimenté en quantités suffisantes et équilibrera l’équation de l’offre et de la demande. « Avec les 08 tonnes de café mises sur le matché local, on ne peut pas parler de crise, ni de pénurie de ce produit », soutiendra le directeur du commerce, ajoutant « il y a cependant une forte hausse de la demande, les citoyen devraient adopter un comportement plus rationnel afin de ne pas créer de pénurie réelle ».

Le paquet de café est cédé à 390 DA dans certains magasins

Cependant, la réalité sur le marché indique en fait, une sorte de défaut. Bon nombre de citoyens rencontrés se plaignaient toujours des prix excessifs atteignant souvent les 390 DA et ce, en dépit des mesures prises par l’Etat pour plafonner les prix du café.
Certains commerçants l’expliquent cette hausse par le fait qu’ils écoulent aux anciens prix des stocks commandés, avant les nouvelles mesures. « Nous ne pouvons encaisser des pertes » dira un commerçant de quartier.
Ces derniers affirment également être approvisionnés chaque semaine en café, toutefois, les quantités s’épuisent au bout d’une heure et se voient dans l’impossibilité de satisfaire toutes les commandes.
De son côté, le coordonnateur de wilaya de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), a expliqué que « le café est actuellement disponible dans les commerces et grandes surfaces de la wilaya et qu’aucune fluctuation n’a été relevé dans l’approvisionnement », soulignant aussi « qu’aucune plainte des citoyens n’a été porté au niveau de son service. Le coordinateur invite ainsi les consommateurs à éviter la surconsommation et de se comporter de manière civique et raisonnable ». Il indiquera dans le même sillage que « Face à la hausse des prix du café sur le marché mondial, les pouvoirs publics ont réagi en adoptant plusieurs mesures pour soutenir ce secteur.
Parmi celles-ci, un accompagnement fiscal a été offert aux opérateurs économiques actifs dans ce domaine.
De plus, les marges bénéficiaires à l’importation, à la distribution en gros et au détail ont été plafonnées afin de préserver le pouvoir d’achat des citoyens.» En effet, le décret exécutif n° 24-279, publié au JO n° 57, signé par le Premier ministre, M. Nadir Larbaoui, le 20 août dernier, fixe le prix plafond du café à la consommation et les marges bénéficiaires plafonds à l’importation ainsi qu’à la distribution, aux stades de gros et de détail. En vertu de ce texte, les prix plafonds du café, toutes taxes comprises, à la consommation, sont fixés à 1.250 DA le kilogramme pour le café vert ou torréfié ou moulu ”arabica” et à 1.000 DA le kilogramme pour le café vert ou torréfié ou moulu ”robusta”. La marge bénéficiaire applicable à l’importation du café vert destiné à la revente en l’état est plafonnée à trois pour cent (3%), calculée sur la base de la valeur en douane, alors que la marge bénéficiaire applicable aux produits issus du café vert importé destiné à la transformation est plafonnée à quatre pour cent (4%), calculée sur la base du prix de revient.
En outre, les cafés en activité ont, en conséquence, baissé le prix de la tasse de café à 30 et 40 DA la tasse.