Les policiers brésiliens enquêtent sur un possible “acte terroriste” après la double explosion survenue mercredi soir près de la Cour suprême à Brasilia, a annoncé jeudi le directeur de la police fédérale. Les enquêteurs travaillent sur deux pistes qui ne s’excluent pas l’une de l’autre, celles d’un “acte terroriste” et d’une tentative d'”abolition violente de l’état de droit”, a indiqué Andrei Passos Rodrigues lors d’une conférence de presse. “Ce n’est pas un fait isolé”, a-t-il ajouté, au lendemain du décès d’un homme portant des explosifs après avoir tenté en vain d’entrer dans le bâtiment de la Cour suprême. Ce bâtiment se trouve sur la place des Trois-Pouvoirs, où il fait face au palais présidentiel et au Parlement. Selon M. Passos Rodrigues, les premiers éléments de l’enquête policière font état d’indices d’une “préparation à long terme” de cet “acte individuel” et de possibles liens avec les émeutes du 8 janvier 2023 dans la capitale brésilienne. Ce jour-là, une semaine après le retour au pouvoir du président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, des milliers de partisans de Jair Bolsonaro, ex-chef de l’Etat d’extrême droite défait à la présidentielle fin 2022, avaient pris d’assaut et saccagé les sièges des institutions de cette même place des Trois-Pouvoirs. L’assaillant, Francisco Wanderley Luiz, qui avait brigué un poste de conseiller municipal en 2020 sous les couleurs du Parti Libéral de M. Bolsonaro, est originaire de Santa Catarina (sud), mais se trouvait à Brasilia depuis plusieurs mois. Il avait loué une maison et une caravane, dans laquelle la police a retrouvé d’autres explosifs de fabrication artisanale. “Nous ne savons pas encore quelles ont été les motivations” de l’attaque, a déclaré le chef de la police fédérale, ajoutant qu’un “lance-flammes” de fabrication artisanale avait été retrouvé près du corps de l’assaillant.























