Djamila.M

L’université d’Oran 1 est aujourd’hui face au défi d’une formation qualitative de la ressource humaine appelée à accompagner au mieux les projets d’investissement dans les ressources naturelles.
Selon le Pr Rouane Hassan, Directeur de l’incubateur d’entreprenariat de l’institution, quelques 140 projets dans divers domaines, sont accompagnés par l’Université d’Oran 1, “Ahmed Ben Bella”, dans le cadre du décret n 1275, visant à encourager les étudiants à intégrer le monde de l’entreprenariat et l’obtention de diplômes universitaire spécifiques aux entreprises émergeantes et Start-up. « L’Université, attache une grande importance à cette catégorie d’étudiants, en les accompagnants, dès le début du projet jusqu’à ce qu’il soit concrétisé sur le terrain. » affirme-t-il.
Dans le cadre de la Semaine internationale de l’entreprenariat, l’Université a réuni une dizaine d’étudiants, porteurs de projets innovant dans les domaines pharmaceutiques et biologiques, afin de faire connaître leurs projets innovants et à même de stimuler l’économie locale et même nationale. Il s’agit en fait de nouveaux projets dans des domaines dont le marché local en est dépourvu. Des projets aussi, basés sur le développement des ressources naturelles et leur exploitation dans la fabrication et la conception de produits pharmaceutiques.

Investissement dans la culture des algues spirulines

Les étudiants Kahya Aoual Ilyes, et Bentahar Sid Ahmed, de la Faculté des sciences naturelles et de la vie, accompagnés de leur superviseur, Zitouni Fatima El Houaria, professeur de biotechnologie microbienne à l’université d’Oran 1 et du Dr Tamacha Souleiman Farah, de l’Institut de technologie pour la pêche et l’aquaculture marines, ont pu produire et transformé des algues microscopiques appelées “sperolina” en produits pharmaceutiques, sachant que la sperolina, est connue pour ses propriétés nutritionnelles exceptionnelles, mais reste sous-utilisé dans le secteur parapharmaceutique. Son énorme potentiel n’a pas été pleinement exploité et notamment, à l’échelle industrielle.
Pour les étudiants, l’idée leur est venue, après avoir constaté un réel engouement des consommateurs envers les produits naturels et leurs bienfaits pour la santé, particulièrement qu’un bon nombre d’entre eux étaient en quête d’alternatives aux produits pharmaceutiques traditionnels, lesquels, sont souvent associés à des effets secondaires indésirables.
Le projet de production et de transformation des micro-algues spirulines, vise selon les concepteurs, à extraire les substances bénéfiques pour la peau pour en faire, une matière première de choix rentrants dans la composition des produits de traitements cosmétiques innovants. Ces derniers, aident à lutter contre le vieillissement cutané, apaisent les peaux sensibles, rajeunissent en stimulant le système immunitaire et en luttant contre le stress oxydatif.
Les étudiants ont également souligné que la spiruline, est une micro-algue aux caractéristiques nutritionnelles exceptionnelles, ce qui leur a permis de développer des compléments alimentaires innovants et bénéfiques pour la santé, en tant que partie du projet de production et de valorisation de la spiruline. Selon les étudiants, leur startup, accorde une attention particulière à la production de ce type de supplément alimentaire qui présente différents bienfaits pour la santé, tels que le renforcement du système immunitaire. « La spiruline est riche en protéines et vitamines, en minéraux et acides gras essentiels et en antioxydants, assurent-ils, et d’ajouter, que ce sont des sources remarquable et naturelles de macronutriments (protéines, glucides, lipides) et de micronutriments (vitamines, minéraux, oligo-éléments, acides aminés, acides gras polyinsaturés) si, elles sont exploitées de manière adéquate. » ont-t-ils rappelé et de poursuivre, qu’ils comptent concentrer leurs efforts sur la valorisation de la spiruline en améliorant ses propriétés biologiques et en l’intégrant dans une variété de formules pharmaceutiques.

Exploitation des feuilles d’argan comme première expérience mondiale

Pour sa part, l’étudiante Mimoune Mouna, a réussi quant è elle, à produire un complément extrait à partir des feuilles de l’arbre d’argan. Selon elle, elle est la première, au niveau national, à être en mesure d’extraire les ingrédients des feuilles d’argan. En utilisant les feuilles de l’arganya spinoza, son projet vise à valoriser les ressources locales, stimuler l’économie régionale, créer des emplois et soutenir les communautés rurales. Dans le même esprit, elle a souligné : « En investissant dans ce projet, nous pouvons combler cette lacune et tirer pleinement parti des propriétés anti oxydantes exceptionnelles de l’arganier. Ce projet contribuera également à la santé publique en offrant un produit commercial efficace et sain. »
Selon l’étudiante, le projet ouvre un nouveau marché pour les compléments nutritionnels naturels, permettant de répondre à la demande croissante de produits de santé naturels et efficaces, tout en réduisant les importations, grâce à la production nationale, fournir des devises étrangères et explorer les marchés mondiaux, augmentant ainsi les revenus et offrant des produits compétitifs.
Le projet vise également à résoudre le problème du stress oxydatif et de ses effets néfastes sur la santé humaine. Le stress oxydatif est causé par un déséquilibre entre les radicaux libres et les antioxydants dans l’organisme, ce qui peut entraîner des maladies chroniques telles que le cancer, les maladies cardiovasculaires, le diabète et les maladies neurodégénératives.