Wassila. B
Les partenariats algéro-italiens s’intensifient. Après Timimoun qui a accueilli le projet d’un groupe italien dans le blé dur et les légumes secs, c’est autour d’El Ménéa d’intéresser les italiens. A El Ménéa, les Italiens veulent investir dans la culture de la canne à sucre. Le projet italien à El Ménéa a fait l’objet d’une réunion, ce jeudi, au siège de cette wilaya en présence de la délégation italienne. Ce projet qui s’étalera sur 50.000 hectares dans la commune de Hassi Gara, fait partie des facilités accordées par le ministère de l’Agriculture et du développement rural aux investisseurs. Le 6 juillet dernier, l’Algérie et le groupe italien Bonifiche Ferraresi (BF) ont signé un contrat pour cultiver le blé et les légumes secs à Timimoun, dans le cœur du Sahara algérien, sur une surface de 36.000 hectares. L’Algérie est représentée dans ce projet par le Fonds national de l’investissement (FNI). Cet investissement de 400 millions d’euros qui devrait permettre à l’Algérie de produire au moins 128.000 tonnes de blé sur la base d’un rendement de 60 quintaux à l’hectare. Les deux pays ont signé, récemment à Alger, deux accords dans le secteur de l’énergie. Alger est désormais le premier fournisseur de l’Italie de gaz naturel. En 2021, plus de 21 milliards de mètres cubes d’énergie fossile arrivaient dans la Péninsule depuis l’Algérie. Quatre milliards et demi de gaz naturel supplémentaire doivent encore être acheminés via le gazoduc Transmed depuis l’Algérie pour débarquer sur les côtes italiennes. L’accord qui vient d’être paraphé entre Sonatrach et le groupe Italien ENI, prévoit de grands projets gaziers pour en augmenter les volumes exportés vers l’Italie. Des projets communs dans les énergies renouvelables et l’hydrogène vert sont aussi au programme entre les deux États. Au-delà de l’énergie, les deux pays veulent aussi développer ensemble des axes de coopération dans les transitions numériques, environnementales et industrielles. Ces dernières années, l’industrie italienne s’est notamment distinguée dans le domaine pharmaceutique en détrônant même l’Allemagne, devenant ainsi le premier producteur pharmaceutique dans l’Union européenne. Dans cette branche, l’Italie peut être d’une grande utilité pour l’Algérie, pays en quête de rendre son industrie pharmaceutique autonome et réellement productive en lui assurant les moyens technologiques nécessaires via un transfert de savoir-faire pour pouvoir fabriquer la matière première localement. Le défi de l’autonomie en matière de production et d’approvisionnement en principes actifs et médicaments est, en effet, un enjeu majeur de santé publique en Algérie. Cela tombe à point nommé, puisque l’Italie a atteint l’excellence, notamment dans les biotechnologies et les médicaments biotech. Trois thérapies avancées sur six autorisées en Europe sont issues de la recherche et du développement italiens. Nos voisins italiens sont également très avancés dans la recherche sur les maladies rares et les vaccins.