Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a alerté mardi sur le sort des 110.000 personnes déplacées ayant quitté au cours de ces dernières heures les sites de Goma, dans l’est de la République Démocratique du Congo(RDC), théâtre d’affrontements entre les forces gouvernementales et les rebelles du mouvement M23. “Les déplacés se sont orientés vers les villages des territoires de Masisi, Rutshuru et Nyiragongo, où aucun combat n’a été signalé”, a indiqué le porte-parole de l’ONU, Jens Laerke, lors d’une conférence de presse à Genève. “Nos partenaires restent toutefois préoccupés par l’ultimatum de 72 heures donné par les représentants du mouvement des rebelles M23, il y a deux jours, aux personnes déplacées vivant sur les sites et dans les centres collectifs de Goma, leur demandant de quitter les lieux et de retourner dans leurs villages”, a précisé Laerke. Il a ajouté que l’OCHA tient à ce que “tous les retours soient effectués de manière volontaire et réalisés dans des conditions de sécurité, d’information et de dignité, conformément aux principes du droit humanitaire international”, soulignant que “les partenaires humanitaires sont également alarmés par le démantèlement non planifié des sites pour les personnes déplacées internes”. Dimanche, le Coordonnateur humanitaire des Nations Unies en République démocratique du Congo (RDC), Bruno Lemarquis, a condamné fermement l’attaque brutale contre des travailleurs humanitaires dans le village de Kabirangeriro, au Nord-Kivu, qui a entraîné la mort de trois employés d’une ONG suisse.