La rapporteuse spéciale pour la situation des droits de l’Homme dans les territoires palestiniens occupés, Francesca Albanese, a appelé la communauté internationale à “boycotter” l’entité sioniste, qui pratique “l’apartheid” et commet “des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité” dans la bande de Ghaza, “Ce qui se passe à Ghaza est sans aucun doute un génocide”, a réaffirmé Mme Albanese dans une interview au journal d’information en ligne Mediapart, soulignant que l’entité sioniste “exploite le brouillard de la guerre comme une opportunité pour expulser les Palestiniens et détruire tout ce qu’ils ont laissé derrière eux”. Selon la responsable onusienne, l’entité sioniste “a fait tout ce qui était en son pouvoir pendant 16 mois pour évacuer la bande de Ghaza de ses habitants mais elle a échoué parce que les Palestiniens ont montré qu’ils ne voulaient pas quitter la bande de Ghaza”. Et de poursuivre: “Alors que je criais fort pour exiger la création de couloirs humanitaires, plusieurs personnes de Ghaza m’ont appelée et m’ont demandé d’arrêter parce que les couloirs humanitaires seraient utilisés pour les expulser”. Albanese a réitéré que “ce qui se passe est un génocide d’une ampleur sans précédent”, soulignant l’usage d’armes expérimentales comme les quadricoptères ou les robots tueurs. “Ce sont des machines à tuer…Les enfants sont beaucoup victimes de ces quadricoptères autonomes”, déplore-t-elle. Sur la Cisjordanie occupée, elle met également en garde contre un “risque massif de dépeuplement”. Albanese avait alerté l’ONU à ce sujet, sans réponse, dénonçant une “tolérance accablante envers la violation du droit international”. Francesca Albanese s’est insurgée aussi contre la passivité des puissances occidentales. Elle accuse une complicité active : “L’Occident est complice de ce qui se passe. (…) Le droit international est aussi fort que la volonté des Etats de le faire respecter”. Face au silence ou à l’indignation creuse des chancelleries, elle réclame des mesures concrètes : fin de la coopération, des accords commerciaux et scientifiques avec l’entité sioniste et, surtout, l’application stricte du droit international.