S Hadjar
À l’approche des examens de fin d’année, la santé mentale des élèves s’impose comme un enjeu majeur dans l’accompagnement scolaire. À Oran, une action pédagogique originale a été menée récemment au sein du lycée Moulay Hassan, où l’accent a été mis non pas sur les révisions, mais sur l’écoute des élèves et leur bien-être psychologique.
À l’initiative de la cellule de dépistage et de suivi “Bouaziz Rabie – Usto 2”, cette action a pris la forme d’ateliers dynamiques animés par une équipe de professionnels de la santé. Leur mission : aider les lycéens à mieux affronter cette phase souvent stressante de l’année scolaire, en leur offrant des clés pour mieux gérer la pression liée aux examens.
Plutôt que de se limiter à des exposés théoriques, les intervenants ont opté pour une démarche centrée sur l’échange. Les discussions ont permis aux élèves de verbaliser leurs doutes et de se rassurer quant à leur capacité à réussir. Cette atmosphère bienveillante a facilité une réelle interaction, loin des discours formatés, avec pour objectif d’instaurer un climat de confiance.
Des recommandations ont bien sûr été données : veiller à une alimentation saine, respecter les heures de sommeil, organiser son emploi du temps, mais aussi et surtout, apprendre à reconnaître les signaux du stress pour mieux y faire face. Des exercices simples ont été proposés, mêlant respiration contrôlée et visualisation positive, pour permettre aux élèves de retrouver calme et concentration.
Des enseignants pleinement engagés
Le personnel pédagogique a fortement soutenu cette initiative, considérant que le rôle de l’école dépasse aujourd’hui la simple transmission de savoirs. « L’élève ne peut pas apprendre efficacement si son esprit est envahi par l’anxiété. C’est pourquoi ces actions sont essentielles », a commenté un enseignant participant.
Cette démarche illustre une prise de conscience collective : celle que la performance scolaire passe aussi par l’équilibre psychologique. Et à quelques semaines des épreuves du BEM et du baccalauréat, prévues début juin, l’enjeu est de taille.
À l’échelle nationale, les dispositifs d’accompagnement se multiplient. La plateforme numérique de l’Office national des examens et concours (ONEC) vient d’ouvrir l’accès aux convocations, tandis que les établissements intensifient les révisions. Mais derrière l’organisation logistique, c’est la dimension humaine qui émerge comme prioritaire.
En effet, la pression que subissent les candidats, notamment ceux du bac, appelle à des réponses adaptées, à la fois sur le plan pédagogique et psychologique. Et dans ce domaine, l’expérience du lycée Moulay Hassan pourrait bien servir de modèle à d’autres établissements.
Car au-delà des notes et des résultats, il s’agit avant tout de préserver l’équilibre d’une jeunesse en quête de réussite, mais aussi d’écoute et de soutien.