S. B
Face à la raréfaction des ressources en eau aggravée par les effets du changement climatique, le ministre de l’Hydraulique, M. Taha Derbal, a réaffirmé jeudi à Alger l’engagement de son département à garantir la sécurité hydrique nationale à travers une stratégie basée sur l’utilisation des ressources non conventionnelles et les grands transferts d’eau.
Intervenant lors d’une séance plénière du Conseil de la nation consacrée aux questions orales, en présence du président du Conseil, M. Azouz Nasri, de la ministre des Relations avec le Parlement, Mme Kaouter Krikou, et de membres du gouvernement, M. Derbal a présenté les principaux axes de cette stratégie, à commencer par le dessalement de l’eau de mer, la construction de barrages, ainsi que l’exploitation des eaux usées traitées à des fins agricoles. Ce dernier levier est jugé essentiel dans un contexte où l’agriculture consomme près de 70 % des ressources hydriques mobilisées chaque année.
Le ministre a également évoqué la politique d’interconnexion des barrages et le lancement de projets de transferts hydrauliques depuis les zones riches en eau vers celles confrontées au stress hydrique, pour assurer une répartition équitable à l’échelle nationale.
En réponse à une question sur les perturbations de l’alimentation en eau potable dans la wilaya de Médéa, M. Derbal a annoncé plusieurs projets de renforcement, notamment le raccordement de la wilaya à la station de dessalement de Cap Djinet 2 (Boumerdès) via le barrage de Koudiat Asserdoune, qui alimente actuellement 31 communes. Une étude a été lancée pour concrétiser ce projet, assortie d’une enveloppe de 34 milliards de dinars. Une autre étude est en cours pour relier la future station de dessalement d’El Marsa (Chlef) à Médéa via le barrage de Ghrib (Aïn Defla).
Par ailleurs, M. Derbal a rappelé que Médéa avait bénéficié, en juillet 2024, d’un programme d’urgence doté de 3 milliards de dinars, destiné à améliorer l’approvisionnement en eau potable.
Concernant la wilaya de Guelma, le ministre a indiqué que son département attend les résultats de l’étude relative au transfert des eaux de l’oued Charef vers le barrage de Bouhamdane, en vue de lancer un projet d’extension des surfaces agricoles irriguées. Il a réaffirmé la volonté du secteur d’accompagner les orientations des hautes autorités du pays en matière de sécurité alimentaire, notamment en facilitant l’octroi de permis de forage pour les besoins de l’irrigation agricole.



















